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VIE DE SOCIÉTÉ

1er Séminaire international de néphro-épidémiologie – Paris, 22 et 23 mai 2012 1. 1ER SÉMINAIRE INTERNATIONAL DE NÉPHRO-ÉPIDÉMIOLOGIE Ce symposium de deux jours a pour vocation de devenir une rencontre biennale qui réunit ensemble néphrologues et épidémiologistes impliqués dans la nephroépidémiologie dans le monde entier. Le sujet de ce premier séminaire était de montrer en quoi l’épidémiologie peut aider les néphrologues dans leurs décisions. Autour de sept sessions de communications orales, plusieurs questions ont été abordées. À chaque fois, les aspects méthodologiques et les résultats d’études ont été présentés. La première journée a démarré avec une session consacrée à la maladie rénale chronique en population générale. Luc Frimat [1] (France) a passé en revue les différents biais devant être recherché dans les enquêtes de prévalence. Lors de la définition des patients d’une étude, il convient de contrôler les biais d’indication et tenir compte de biais potentiels liés au stade de la maladie à l’inclusion. Le bais de Neyman apparaît lorsque l’on souhaite mesurer le risque d’occurrence d’un décès sur des données issues de patients « survivants » (par exemple, des patients prévalants) plutôt que sur des cas incidents [1]. Lors des études de survie, les risques concurrents entre plusieurs événements doivent être pris en compte. Son intervention a également été l’occasion de souligner la dynamique de l’épidémiologie rénale en France. Nathalie Ebert [2] (Allemagne) a présenté les premiers résultats de la « Berliner Initiative Studie » concernant l’épidémiologie de la maladie rénale chronique (MRC) dans un échantillon 2000 personnes âgées de 70 ans ou plus recruté par randomisation en population générale à partir de fichiers d’assurance. Cette étude a pour objectif de mesurer l’incidence de la MRC et de proposer de nouveaux outils d’évaluation de la fonction rénale dans cette population âgée. Stephen McDonald [3] (Australie) a présenté des données sur la MRC terminale chez les aborigènes en Australie. Cette population indigène se caractérise par une incidence de l’IRCT nettement plus élevée mais actuellement stabilisée, une néphropathie diabétique prédominante, un taux de péritonites plus élevé en dialyse péritonéale, un faible accès à la greffe et une moins bonne survie du greffon rénal. L’éloignement et les conditions socioéconomiques sont des facteurs explicatifs importants de ces différences.

1769-7255/$ see front matter http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2012.08.001

La seconde session a abordé la problématique du pronostic des patients avec une MRC. Olivier Moranne (France) a présenté les résultats d’une étude évaluant l’association du déclin du débit de filtration glomérulaire (DFG) et le risque de mortalité chez des patients transplantés rénaux. Cette association a déjà été rapportée chez les patients avec une MRC sur rein natifs mais essentiellement en population générale. Les résultats de cette étude réalisée dans une cohorte monocentrique historique de patients greffés rénaux entre 1990 et 2000, montre que le déclin du DFG après un an de greffe apparaît comme indépendamment associé au risque de mortalité toute cause. Ces résultats soulèvent l’intérêt de développer des études évaluant la néphroprotection après un an de greffe pour tenter de diminuer le risque de mortalité. Christophe Mariat [4] (France) et Christine White [5,6] (Canada) ont discuté le rôle de la fonction rénale comme marqueur pronostic intermédiaire chez le transplanté rénal et les différents biomarqueurs estimant la fonction rénale. Ils ont rappelé les limites du dosage de la créatinine et évoqué les perspectives du dosage de la cystatine C en pratique courante pour estimer la fonction rénale et prédire la dysfonction de greffon ainsi que la mortalité chez le sujet transplanté. Bénédicte Stengel [7] (France) a présenté une synthèse des résultats issus de la cohorte « trois cités », étude réalisée en population générale incluant des personnes de plus de 65 ans, issues de trois villes françaises. Cette étude inclut plus de 8000 patients, d’âge moyen 74  5 ans, 60 % de femmes avec un suivi supérieur à sept ans. Ces données ont permis de décrire la prévalence de la MRC (28 % stades 1 à 4 et 21 % stades 3–4), la perte moyenne annuelle de DFGe ( 1,5 mL/ min/1,73 m2), une augmentation significative de la mortalité cardiovasculaire pour un DFGe inférieur à 60 mL/min/ 1,73 m2 vs 75–90 mL/min/1,73 m2 et de mortalité toute cause en dessous de 45 mL/min/1,73 m2. Il existe également une association significative entre un déclin du DFGe supérieur à 4 mL/min/1,73 m2/an et le déclin cognitif évalué par MMS et enfin l’augmentation significative de prescriptions de médicaments inadaptées pour un DFGe inférieur à 60 mL/min/ 1,73 m2 et son association à un moins bon pronostic. Enfin, William McClellan [8,9] (États-Unis) a présenté une revue sur la morbidité et le pronostic des personnes âgées avec une MRC. Il a rappelé l’accroissement de la prévalence de MRC en

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population générale et la part grandissante de la population âgée dans cette population (> 70 ans), la fréquence des complications de la MRC non significativement différente selon l’âge et le risque de décès supérieur au risque de prise en charge en dialyse chez les plus de 75 ans avec un DFGe inférieur à 60 mL/min/1,73 m2. Enfin, il a présenté des résultats récents de l’étude « REGARDS » qui rapportent un lien entre le niveau de DFG et le risque de mortalité non modifié quel que soit l’âge. La deuxième journée a démarré avec une session portant sur l’optimisation de l’organisation des soins. Cécile Couchoud [10,11] (France) a présenté un outil permettant de modéliser la trajectoire des patients en IRCT. Cet outil a deux avantages : il a une valeur pédagogique importante vis-à-vis de nos tutelles permettant de mieux faire comprendre le processus dynamique sous-jacent et améliorer l’interprétation d’indicateurs statiques tels que le pourcentage de patients en dialyse péritonéale à une date donnée. Il permet également de faire des simulations d’éventuels changements de pratiques. L’impact de chaque scénario peut être quantifié en termes d’espérance de vie, de coûts et de nombre de transferts entre les modalités de traitement. Fergus Caskey [12] (Royaume-Unis) a présenté quelques résultats de l’étude « EVEREST ». Cette étude internationale a pour but d’analyser les déterminants non médicaux (indicateurs macroéconomiques, organisation des soins, etc.) pouvant expliquer des différences d’incidence de l’IRCT, de survie ou de distribution des différentes modalités de traitement dans 46 pays. Mark Marshall et al. [13] (NouvelleZélande), à partir d’un exemple sur la dialyse à domicile et la mortalité, a présenté les avantages des modèles structuraux. Ceux-ci permettent de prendre en compte le fait que les comorbidités varient dans le temps, qu’elles sont conditionnées par la modalité de traitement antérieure et qu’elles affectent également le choix de la modalité de traitement postérieure. La session suivante a abordé la problématique de la prise en charge du sujet âgé avec une MRC. Aine Burns [14,15] (Royaume-Unis) a évoqué son expérience du traitement conservateur chez les personnes âgées au stade 5 de la MRC qu’ils évaluent à 10 % des patients. Elle a rappelé les études de Murtagh FE et al. (Londres) qui rapporte la complexité des symptômes du stade 5 en raison de leur chevauchement avec le syndrome gériatrique, la description de la trajectoire du statut fonctionnel des patients âgés au stade 5 de la MRC dans la dernière année de vie et les éléments d’intérêt du traitement conservateur (défini par l’absence de prise en charge en dialyse) avec une moindre fréquence d’hospitalisation et probablement une faible différence en termes de survie chez les patients avec plusieurs comorbidités. Enfin, elle a évoqué la nécessité de mettre en place une structure de discussion partagée pour les patients, les familles et les médecins pour le choix du projet thérapeutique. Olivier Moranne [16–18] (France) a présenté l’étude Parcours de soins des personnes âgées (PSPA) qui est une étude de cohorte prospective multicentrique française évaluant le devenir des personnes âgées de plus de 75 ans suivies par un néphrologue avec un DFGe inférieur à 20 mL/min/1,73 m2. Il a présenté les caractéristiques de la population d’étude à l’inclusion dont l’âge qui est de 82  5 ans, la prédominance d’hommes (57 %), le

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MDRD moyen de 13,5 4 mL/min/1,73 m2 et les projets thérapeutiques définis par le néphrologue. Un suivi de la cohorte est prévu pour quatre ans avec pour objectif de définir le projet thérapeutique associé au meilleur pronostic et plus spécifiquement d’identifier les personnes âgées pouvant bénéficier au mieux de la dialyse. En effet, quelques études récentes monocentriques rétrospectives anglaises discutent le bénéfice de la dialyse en termes de survie chez les personnes âgées avec de nombreuses comorbidités. Kitty Jager [19,20] (Pays-Bas) a présenté l’étude « EQUAL », étude de cohorte prospective multicentrique internationale (cinq pays européens) qui prévoit d’inclure 3500 patients de plus de 65 ans suivis par des néphrologues avec un DFGe inférieur ou égal à 20 mL/min/1,73 m2. Les objectifs multiples de cette étude sont : d’identifier le bon moment pour débuter la dialyse en termes de fonction rénale et de signes d’urémie, la technique d’estimation de la fonction rénale qui informe le mieux sur le bon moment pour initier la dialyse et comment le processus de décision du médecin avec le patient intervient pour décider du choix et du moment d’initiation de la dialyse ainsi que la satisfaction des patients. Enfin, l’étude évaluera le pronostic lié au niveau de fonction rénale et les symptômes à l’initiation sur la mortalité au décours. L’étude pilote est en cours. Elke Schäffner [21] (Allemagne) a présenté les résultats de son étude comparant les programmes d’accès à la transplantation rénale européen et américain sur le pronostic des personnes âgées. Le programme européen « European Senior Transplant (EST) », majoritairement pour les receveurs de plus de 65 ans, a élargi les indications de prélèvement de greffon définies pour les prélèvements cadavériques à un âge supérieur à 60 ans ou supérieur à 50 ans avec deux critères (hypertension, créatinine supérieur à 1,5 mg/dL, accident vasculaire cérébral comme cause de décès). La comparaison des pratiques entre les deux continents a révélé que les patients prélevés en Europe avaient plus souvent un âge supérieur à 70 ans, plus de diabète et d’hypertension et enfin une survie greffon chez les receveurs de plus de 65 ans supérieure en Europe par rapport aux ÉtatsUnis. Cependant, cette différence pronostic serait à rapporter au problème du coût des médicaments à l’origine d’une rupture d’observance plus fréquente aux États-Unis. Enfin, la mise en place de ce programme européen (EST) en 2002 est associée à une augmentation du nombre de greffe de rein chez les plus de 65 ans avec une diminution du temps d’ischémie froide. L’évaluation des traitements de suppléance a fait l’objet de la cinquième session. En prenant l’exemple de la dialyse quotidienne, Gihad Nesrallah [22] (Canada) a illustré la difficulté d’évaluer une nouvelle pratique. L’essai clinique publié par le FHN group n’a pas été concluant. Une étude du registre international de dialyse quotidienne (IQDR) montre plutôt une survie moindre chez ces patients, qui s’explique en partie par une utilisation préférentielle chez les patients à haut risque. Un nouvel essai clinique basé sur ces patients à haut risque pourrait se discuter. René Ecochard [23] (France) a illustré l’intérêt d’utiliser un modèle avec trajectoires latentes pour prendre en compte la diversité des évolutions de la fonction rénale après greffe cardiaque dans le cadre d’un essai randomisé sur deux dosages de ciclosporine. Sahar Bayat [24]

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(France) a exploré les facteurs médicaux et non médicaux d’accès à la liste d’attente d’une greffe rénale dans une cohorte de patients adultes démarrant un traitement de suppléance. L’âge, les comorbidités, le sexe, le statut juridique du centre de dialyse sont des facteurs individuels associés à l’accès à la liste. À l’échelon régional, ce sont la densité de médecins généralistes et de spécialistes et le nombre de greffe effectués qui sont liés à cet accès, alors que les autres indicateurs socioéconomiques ou d’offre de soins ne le sont pas. Thierry Lobbedez [25,26] (France) a discuté de l’intérêt de l’assistance par une tierce personne (infirmière ou par un membre de la famille) dans la prise en charge des patients en dialyse péritonéale. L’étude de l’impact de l’assistance sur le transfert en hémodialyse a nécessité de tenir en compte les risques concurrents que sont le décès, la greffe rénale et la récupération de la fonction rénale. Dans une étude basée sur les données du RDPLF, l’assistance pour la réalisation de la dialyse péritonéale était associée à un moindre transfert vers l’hémodialyse et la greffe mais un taux de décès plus élevé. De nombreux facteurs de confusion tels que les caractéristiques cliniques des patients et l’expérience du centre de dialyse pourraient expliquer certaines associations. La sixième session s’est penchée sur le bénéfice de la transplantation rénale. Christian Jacquelinet et al. [27] (France) a présenté l’intérêt des simulations pour évaluer les bénéfices d’une procédure, en l’absence de possibilité de randomisation. À partir de l’exemple de la transplantation hépatique, les étapes de la simulation, de la construction d’un score d’allocation d’un organe et de son évaluation ont été discutées et illustrés. Franck Assogba (France) a présenté les résultats de son étude sur l’effet propre du diabète de type 2 sur la sortie de liste d’attente de greffe pour aggravation de l’état du patient ou décès. Un modèle avec prise en compte du risque concurrent d’accès à la greffe rénale a permis de montrer que le diabète n’est pas un facteur indépendant de sortie de liste ou de greffe après introduction des comorbidités cardiovasculaires. JeanBaptiste Beuscart [28] (France) a illustré la complexité de la prise en compte de l’inscription sur la liste d’attente dans les analyses de survie en dialyse. Des analyses stratifiées selon l’accès à l’inscription ou non, semblent l’approche la plus raisonnable. Jérome Harambat [29] (France) a présenté les différences de politiques et de pratiques en termes de transplantation pédiatrique dans les différents pays européens. Les politiques de développement de la greffe à partir de donneur vivant et de priorité des jeunes sur la liste pourraient être optimisées. Six résumés soumis ont fait l’objet d’une session de communications orales courtes. Dans la greffe de donneur vivant, des relations inexpliquées avec la probabilité de don persistent selon la minorité ethnique. Il est nécessaire d’expliquer ces différences et de développer des stratégies pour augmenter le don dans les minorités ethniques en particulier chez les conjoints masculins (Rishi Pruthi, Royaume-Unis). La néphropathie diabétique est associée à une surmortalité après la transplantation rénale (Lynsey Webb, Royaume-Unis). Beaucoup de patients belges ont une faible autonomie et une dépendance élevée aux soins. De plus,

cette fragilité semble renforcer de façon indépendante l’effet négatif connu des comorbidités sur la qualité de vie des patients (Wim Lemahieu, Belgium). L’utilisation de la dialyse péritonéale, la réceptivité de l’accès au service de dialyse, la possibilité d’éduquer les patients qui se présentent tardivement et de faire des visites à domicile sont tous associés à un pourcentage plus élevé de patients incidents en dialyse à domicile. Les zones de difficultés sociales et la proximité des centres de dialyse sont associées à une faible diffusion de la dialyse à domicile (Clare Castledine, Royaume-Unis). Un pronostic vital peut être donné pour chaque patient lorsque l’on stratifie sur l’âge, la maladie rénale initiale et le statut à trois mois après le démarrage en dialyse (Aline Hemke, The Netherlands). Le pourcentage de patients référés tardivement diminue sur les dernières années. Le mauvais pronostic de la référence tardive persiste même chez les patients ayant survécu la première année de dialyse (Johan De Meester, Belgium). Huit posters ont été affichés. Le statut juridique de type privé est associé avec une plus haute incidence même après ajustement sur le niveau de besoin en dialyse. La difficulté pour trouver une place pour un nouveau patient est associée à une plus faible incidence de mise en dialyse soulevant la possibilité de besoins non couverts dans ces zones (Clare Castledine, Royaume-Unis). Beaucoup de patients au Royaume-Unis retournent en dialyse après échec de transplantation avec des valeurs biologiques suboptimales. Beaucoup de ces patients ne sont pas sur la liste pour une retransplantation, ce qui pourrait refléter une aggravation des comorbidités pendant la greffe et des variations de pratiques liées aux centres dans l’accès à la liste (Lynsey Webb, Royaume-Unis). En néphrologie, une plus mauvaise définition des critères d’évaluation et une grande inhomogénéité de ces critères utilisés en épidémiologie et en recherche clinique sont observées par rapport à la rhumatologie. L’absence de recommandations comme OMERACT en rhumatologie pourrait expliquer ces différences (B. Sautenet, France). L’association entre les complications de la maladie rénale et la fonction rénale diffère selon l’âge mais la plupart de ces associations ne sont pas modifiées par la présence d’albuminurie. Ces résultats suggèrent que la plupart des anomalies associées aux maladies rénales reflètent l’effet physiologique de la réduction de la fonction rénale (L. Plantinga, État-Unis). L’étude du profil des patients en hémodialyse encourage le développement d’autres traitements de suppléance et l’amélioration des stratégies de prévention de la maladie rénale chronique (B. Bouterfas, Algérie). Le pronostic rénal de l’insuffisance rénale aiguë est souvent favorable (B. Bouterfas, Algérie). Une étude exploratoire a permis la diminution de la prévalence de l’hypertension (R. Elharraqui, Maroc). Le reflux vésico-urétéral après transplantation rénale reste une complication chirurgicale sous-estimée en l’absence de recherche systématique (R. Elharraqui, Maroc). Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.

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2. THE FIRST INTERNATIONAL SEMINARS ON RENAL EPIDEMIOLOGY HELD IN PARIS, FRANCE, IN MAY 2012 This two day symposium aims to become the biennial meeting that gathers together Nephrologists and Epidemiologists involved in renal epidemiology around the world. The subject of this first seminar was to show how epidemiology may help nephrologists in their decision. During seven sessions of oral communications, many questions were debated. Each time, methodological aspects and cutting edge results were discussed. The first day started with a session devoted to the chronic kidney disease in the general population. Luc Frimat [1] (France) did a review on the various biases that should be avoid in prevalent studies. In the definition of the patients for a study, it is necessary to control for indication bias and to take into account potential bias due to the stage of the disease. The Neyman bias occurs when one try to estimate the risk of a disease or death on the basis of data collected at a given time point in survivors rather than on data gathered in a group of incident cases [1]. In survival studies, the competing risks between events should be analyzed. His communication was the opportunity to underline the dynamics of renal epidemiology in France. Nathalie Ebert [2] (Germany) presented the first results of the ‘‘Berliner Initiative Studie’’ that concerns epidemiology of chronic kidney disease in a sample of 2000 elderly people over 70 years, selected by randomization in the general population. This study aims to measure incidence of renal disease and to develop new tools for the evaluation the renal function in this population. Stephen McDonald [3] (Australia) presented data about end-stage renal disease in Aboriginal Australians. Indigenous are characterize by a higher incidence of ESRD but now stabilized, more diabetic nephropathies, higher peritonitis on peritoneal dialysis and lower access to transplantation and poorer graft survival. Remoteness and socioeconomically factors are important predictors of these differences. The prognosis of patients with CKD was discussed during the second session. Olivier Moranne (France) presented results of a study assessing the association between GFR slope and risk of mortality in transplant kidney recipients. This association has been reported in general population with native kidney. This single center study evaluated incident survivors at one year post kidney transplant between 1990 and 2000years and found a graded and significant association between GFR slope decrease after one year and risk of mortality. These results deserve further interventional trials evaluating strategies of graft protection according to their ability to slow the decline of GFR along with their impact on long-term mortality. Christophe Mariat [4] (France) et Christine White [5,6] (Canada) discussed Kidney function as a common surrogate endpoint in Kidney Transplantation. They discussed the dosage of Cystatin C such as a better GFR marker and prognosis factor than Serum Creatinine in Kidney transplantation. However; they point out the lack of data showing that Cystatin C has a clinical benefit to predict graft failure and mortality. Bénédicte

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Stengel [7] (France) presented an overview of the results from the Three-City population-based study. This study is a multicentric prospective cohort including more than 8000 patients over 65 years old from general population in France. In this population, mean age is 74  5 years with 60% women. Subjects were followed up at least 7 years. This study underlined the prevalence of CKD in this population: 28% CKD stages 1 to 4 and 21% stages 3–4. It showed the mean annual estimated GFR (eGFR) decline ( 1.5 mL/min/ 1.73 m2), a significant increased risk of cardiovascular mortality with eGFR < 60 mL/min/1.73 m2, a significant increased risk of all-cause mortality with eGFR < 45 mL/min/ 1.73 m2 vs [75–90 mL/min/1.73 m2], a significant association between eGFR slope > 4 mL/min/1.73 m2/year and a cognitive decline (estimated with MMSE) and finally the increased risk of inappropriate drug use and mortality in communitydwelling elderly with impaired kidney function (i.e eGFR< 60 mL/min/1.73 m2). Lastly William McClellan [8,9] (USA) presented an overview about morbidity and prognosis of elderly with CKD. He noted the increased prevalence of CKD in the general population, the high proportion of the elderly (> 70 years), but the rates of CKD complications was not significantly different between age group. The risk of death outweighs the risk of care for dialysis in patients over 75 years with an eGFR < 60 mL/min/1.73 m2. And finally he presented recent results of the study REGARDS who showed a link between GFR stage and mortality risk persisting regardless of age group. The second day started with a session on the optimization of renal health care organization. Cécile Couchoud [10,11] (France) presented a data model that describes treatment course of patients with ESRD. This tool has two advantages. It improves the understanding of our administrative partners on the dynamic underlying process and the interpretation of static indicators like the rate of patients with peritoneal dialysis among dialysis patients. It also allows simulations of possible change in practices. Impact of each scenario may be quantified in terms of life expectancy, cost and number of transfers between treatment modalities. Fergus Caskey [12] (United Kingdom) presented the results of the EVEREST Study. This international study aims to analyze the non-medical determinants (macro-economic indicators, renal care organization. . .) that may explain differences in ESRD incidences, survival or dialysis modality mix among 46 countries. Mark Marshall [13] (New-Zealand), based on an example on home hemodialysis and mortality, showed the advantages of structural models. They allow adjusting for time-varying co-morbidity that is both affected by previous modality exposure while also affecting subsequent modality choice. Another session addressed the issue of support for the elderly with CKD. Aine Burns [14,15] (United Kingdom) presented her experience in the conservative treatment in the elderly with CKD stage 5 (10% of their patients). They detailed the studies of Murtagh FE et al. (London) who described the complexity of the symptoms of CKD stage 5 because of their overlap with the geriatric syndrome, the description of the functional trajectory of elderly with CKD stage 5 in the last year

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life, the criteria to choose conservative treatment (i.e., without dialysis support) such as lower incidence of hospitalization and probably a moderate loss of quantity of life compared to dialysis treatment in patients with comorbidities. Finally she spoke of the need to establish a unit for decision making with patients, families and physician to plan therapeutic project. Olivier Moranne [16–18] (France) presented the PSPA study that is a French multicentric prospective cohort evaluating the prognosis of patients aged over 75 years followed by a nephrologist with an eGFR below 20 mL/min/1.73 m2 without dialysis. They described the characteristics at baseline of the population (mean age of 82  5 years, 57% of men, a mean MDRD of 13.5  4 mL/min/1.73 m2 and the therapeutic projects defined by the referent Nephrologist). Follow-up of the cohort is planned for 4 years with the aim to define the trajectory associated with better prognosis and more specifically identification of the elderly patient who can benefit from dialysis. Indeed some recent English monocentric retrospective studies discuss the benefit/risk balance of dialysis in the elderly with comorbidities. Kitty Jager [19,20] (Netherlands) presented the EQUAL study that is a multicenter International (5 European countries) prospective cohort planed to include 3500 patients over 65 years followed by nephrologists with an eGFR  20 mL/min/1.73 m2. The multiple objectives of this study are: identifying the good time to start dialysis depending on renal function and symptoms of uremia, defining the estimator of renal function that informs the best of the good time to initiate dialysis and how the decision process of the physician with the patient leads to the choice of therapeutic project. Finally the study will evaluate the prognosis related to the stage of renal function and symptoms to initiate dialysis. The pilot study is underway. Elke Schäffner [21] (Germany) presented the results of her study comparing European (European Senior Transplant (EST)) and American (UNOS) programs of access to renal transplantation on prognosis in the elderly. The EST model expand the donor pool for patients older than 65 years with extension criteria including graft for cadaveric specimens age > 60 or > 50 years with two criteria including hypertension, creatinine > 1.5 mg/dL, a stroke as cause of death and also the living donor transplant. Comparison of practices between Europe and USA found that donor in Europe were more likely to be older than 70 years, to have diabetes or high blood pressure and finally higher graft survival in patients over 65 years. However, this graft survival difference would relate the problem of the cost of drugs associated with poor compliance. Finally the implementation of this program in 2002 in Europe is associated with an increased number of transplant recipients over 65 years with a decrease in the cold ischemic time. The evaluation of chronic kidney disease treatment was discussed in the fifth session. Based on the example of daily haemodialysis, Gihad Nesrallah [22] (Canada) illustrated the difficulty to evaluate new practices. The clinical trial published by the FHN group was not conclusive. A study of the International Quotidian Registry (IQDR) shows a lower survival for those patients, that may be explain by preferential use of this technique in high-risk patients. A new clinical trial in

high-risk patients may be discussed. Ecochard [23] (France) illustrated the advantage of latent trajectories to take into account the diversity of evolution of renal function after cardiac transplantation in a randomized control trial. Sahar Bayat [24] (France) studied the medical and non-medical factors associated with listing on the waiting list of a cohort of adult patients starting a renal replacement therapy. Age, comorbidities, gender, ownership of dialysis facility are associated to the access on the list. At the regional level, density of general practitioners and specialists and number of grafts implanted are related to list registration while other Socioeconomic or Health care supply indicators are not. Thierry Lobbedez [25,26] (France) discussed the advantage of assisted peritoneal dialysis. The analysis of the impact of assistance on the transfer tot hemodialysis took into account the competing risks of death, renal transplantation and recovery of renal function. In a study based on the data of the RDPLF, assisted peritoneal dialysis was associated with a lower transfer to hemodialysis and renal transplantation and a higher mortality rate. Various factors of confusion like patients’ clinical characteristics and the center experience may explain these associations. The sixth session dealt with renal transplantation benefit evaluation. Christian Jacquelinet [27] (France) presented the advantages of simulation to evaluate a procedure when randomization is not possible. Based on the example of liver transplantation, the steps of simulation, of construction of a score to allocate renal transplant and its evaluation have been discussed and illustrated. Franck Assogaba (France) presented the results of his study on the proper effect of type 2 diabetes on death and too sick patients delisting among renal transplant candidates. A model with competing risk of renal transplantation has shown that type 2 diabetes per se is not associated with both delisting and kidney transplantation when the other factors are taken into account. Jean-Baptiste Beuscart [28] (France) illustrated the complexity of taking into account the access on the waiting list in survival analysis on dialysis. A stratification based on registration seems to be the more reasonable approach. Jérome Harambat [29] (France) analyzed the variations in pediatric transplantation practices and access to transplantation between European countries. Efforts could be made for both living donation policy and offering kidneys to children first. Six submitted abstracts were the object of a session of short oral communications. Living kidney donation is subject to significant unexplained relationship differences amongst ethnic minorities. There is a need to understand these differences, and develop a strategy to increase donation rates in ethnic minorities especially from male spouses (Rishi Pruthi, United Kingdom). Diabetes as primary renal disease is associated with an increased risk of death following transplant failure (Lynsey Webb, United Kingdom). Many Belgian dialysis patients display a relatively limited autonomy and a high care-dependency. Moreover, this frailty seems to independently reinforce the known detrimental effects of ‘classical medical’ co-morbidity on quality of life in these patients (Wim Lemahieu, Belgium). Use of acute PD, having a responsive dialysis access service, being able to provide dialysis education to late presenting patients and

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providing home visits were all found to be associated with higher rate of incident patients on home dialysis. Social deprivation and proximity to a renal unit were associated with lower rates of home dialysis (Clare Castledine, United Kingdom). Based on the analyzed data a survival prognosis can be given for every patient group stratified for age, primary renal disease and status at 90 days after the start of renal replacement therapy (Aline Hemke, The Netherlands). Over the last years, the rate of patients starting as late referral decreased gradually but late referral seems to be inevitable for some patients. Poor outcome of late referral patients persists even after surviving the first year of dialysis (Johan De Meester, Belgium). Seven posters were display. Cost per shift hemodialysis contracts are associated with higher renal replacement therapy incidence rates even after adjustment for the level of ‘‘need’’ for dialysis. Difficulty accommodating new patients was associated with lower RRT incidence rates raising the possibility of unmet need for dialysis in areas where it is most difficult to accommodate patients into HD slots (Clare Castledine, United-Kingdom). Many patients in the UK commence dialysis after transplant failure with suboptimal laboratory measures. Many patients are not listed for retransplantation, which may reflect comorbidities accrued during graft function or centre variation in access to transplantation (Lynsey Webb, United Kingdom). Worse specification of outcomes and lower homogeneity of outcomes were observed in nephrology as compared to rheumatology trials, reducing the ability to perform adequate meta-analyses from these trials. The absence of nephrology guidelines such as OMERACT in rheumatology may explain the observed differences (B. Sautenet, France). The association of kidney disease complications with kidney function differed by age, but most of these associations were not modified by the presence of albuminuria. These results suggest that most kidney disease-associated abnormalities mainly reflect the physiologic effects of reduced kidney function (L. Plantinga, United-States of America). The study of the epidemiological profile of hemodialysis patients encourages to develop other means of substitution of renal failure and to improve our strategy to prevent chronic kidney disease (B. Bouterfas, Algeria). The renal prognosis of acute renal failure is often favorable (B. Bouterfas, Algeria). An exploratory study enabled to reduce the prevalence of the hypertension (R. Elharraqui, Morocco). The vesico-ureteral reflux after renal transplantation remains a surgical complication still little known because of the absence of its systematic research (R. Elharraqui, Morocco).

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Cécile Couchouda,*, Olivier Moranneb, Cécile Vigneauc, Emmanuel Villard a

Registre REIN, agence de la biomédecine, 1, avenue du Stade-deFrance, 93212 Saint-Denis-La-Plaine, France b Département de néphrologie, département de santé publique, centre hospitalo-universitaire, 06000 Nice, France c Département de néphrologie, centre hospitalo-universitaire, Rennes, 35000 France d Département de néphrologie, centre hospitalier Saint-Joseph-Saint-Luc, 69007 Lyon, France *

Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected]. Reçu le 15 juillet 2012 Accepté le 15 juillet 2012

[The First International Seminars on renal Epidemiology held In Paris,France, in May 2012].

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