G Model

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Article original

Complications re´nales dans la glycoge´nose de type 1 : quelles implications pratiques ? Renal involvement in glycogen storage disease type 1: Practical issues Amel Ben Chehida a,*, Takoua Bensmaı¨l a, Faten Ben Rehouma b, Rim Ben Abdelaziz a, Hatem Azzouz a, Hela Boudabbous a, Mohamed Slim Abdelmoula a, Sonia Abdelhak b, Naziha Kaabachi c, Hadhami Ben Turkia a, Ne´ji Tebib a a

Service de pe´diatrie et maladies me´taboliques he´re´ditaires, hoˆpital la Rabta, Jabberi, 1007 Tunis, Tunisie Laboratoire de ge´nomique biome´dicale et oncoge´ne´tique, institut Pasteur de Tunis, 13, place Pasteur, 1002 Tunis, Tunisie c Laboratoire de biochimie, hoˆpital la Rabta, Jabberi, 1007 Tunis, Tunisie b

I N F O A R T I C L E

R E´ S U M E´

Historique de l’article : Rec¸u le 26 juillet 2014 Accepte´ le 30 de´cembre 2014 Disponible sur Internet le xxx

Objectifs. – Il s’agit de relever les complications re´nales de la glycoge´nose de type I et ses facteurs de risque afin de de´gager les implications pratiques en vue d’une re´no-pre´servation. Me´thodes. – E´tude re´trospective sur 10 ans des patients suivis depuis au moins un an. Re´sultats. – Trente-huit patients aˆge´s de 8,6  5 ans (1,5 a` 22 ans) et suivis depuis 7,4  4,5 ans ont e´te´ e´tudie´s. L’atteinte tubulaire a inte´resse´ 23 patients qui ont tous une hypercalciurie. Elle est plus fre´quente en cas d’acidose (p = 0,028), de lactacide´mie plus e´leve´e (5,9  3,5 versus 3,7  1,7 mmol/L ; p = 0,013) et d’une plus petite taille ( 2,1  1,5 de´viations standard [DS] versus 0,8  1,5 DS ; p = 0,026). Les lithiases ont e´te´ objective´es dans 7 cas (dont 5 ont re´gresse´). L’atteinte glome´rulaire (19/38) est plus fre´quente en cas d’hypertriglyce´ride´mie se´ve`re (p = 0,042) et survient a` un aˆge plus avance´ (p = 0,007). Il s’agit de microalbuminurie (15/31 cas) ne´cessitant le traitement par captopril dans 8 cas. La fre´quence des atteintes re´nales ne diffe`re pas selon le type du re´gime (nutripompe ou amidon cru). La re´gression logistique a permis de retenir comme facteurs de risque : l’acidose lactique pour l’atteinte tubulaire et un aˆge au dernier controˆle au-dela` de 10 ans pour l’atteinte glome´rulaire. Conclusions. – L’atteinte re´nale dans la glycoge´nose de type I est fre´quente. L’atteinte tubulaire est pre´coce, lie´e a` l’acidose lactique et peut eˆtre de´piste´e par la calciurie. L’atteinte glome´rulaire est plus tardive et lie´e a` l’aˆge. ß 2015 Association Socie´te´ de ne´phrologie. Publie´ par Elsevier Masson SAS. Tous droits re´serve´s.

Mots cle´s : Acidose lactique Glycoge´nose de type I Hypertriglyce´ride´mie Inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine Maladies du rein Urolithiases

Keywords: Angiotensin-converting enzyme inhibitors Glycogen storage disease type I Hypertriglyceridemia Kidney diseases Lactic acidosis Urolithiasis

A B S T R A C T

Aim. – To investigate risk factors of renal complications in glycogen storage disease type I, in order to identify practical implications for renal preservation. Methods. – A retrospective study of 38 patients with glycogen storage disease type I. Results. – The patients studied were 8.6 years old in average (1.5 to 22 years) and were followed during 7.4  4.5 years. Hypercalciuria was detected in 23 patients and was related to acidosis (P = 0.028), higher lactate levels (5.9  3.5 versus 3.7  1.7 mmol/L; P = 0.013) and smaller height ( 2.1  1.5 SD versus 0.8  1.5 SD; P = 0.026). Urolithiasis was diagnosed in 7 cases. Glomerular disease (19/38) was more frequent in cases with severe hypertriglyceridemia (P = 0.042) and occurred at an older age (P = 0.007). Microalbuminuria occurred in 15/31 cases; ACE inhibitors were prescribed in only 8 cases. The frequency of renal complications did not differ according to the diet group (continuous enteral feeding or uncooked starch). Logistic regression concluded as risk factors: lactic acidosis for tubular disease and age > 10 years for glomerular disease.

* Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Ben Chehida). http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.12.007 1769-7255/ß 2015 Association Socie´te´ de ne´phrologie. Publie´ par Elsevier Masson SAS. Tous droits re´serve´s.

Pour citer cet article : Ben Chehida A, et al. Complications re´nales dans la glycoge´nose de type 1 : quelles implications pratiques ? Ne´phrol ther (2015), http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.12.007

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Conclusions. – Renal involvement is common in glycogen storage disease type I patients. Tubular abnormalities are precocious, related to lactic acidosis and may be detected by monitoring of urinary calcium. Glomerular hyperfiltration is the first stage of a progressive glomerular disease and is related to age. Practical implications for renal preservation are discussed based on our results and literature. ß 2015 Association Socie´te´ de ne´phrologie. Published by Elsevier Masson SAS. All rights reserved.

1. Abre´viations FG GSDI HFG HTG IEC

filtration glome´rulaire glycoge´nose de type I hyperfiltration glome´rulaire hypertriglyce´ride´mie inhibiteur de l’enzyme de conversion

La glycoge´nose de type I (GSDI) est une anomalie he´re´ditaire du me´tabolisme glucidique de transmission autosomique re´cessive, secondaire a` un de´ficit de la glucose-6 phosphatase. Il s’agit de la dernie`re enzyme de la glycoge´nolyse et de la ne´oglucogene`se, exprime´e au niveau du foie, de l’intestin et des reins. Son de´ficit re´sulte en une accumulation du glycoge`ne au niveau du foie et des reins. Elle se manifeste par une he´patome´galie, une hypoglyce´mie ˆ ne de 2 a` 3 heures concomitante a` une acidose lactique, une a` un jeu hyperurice´mie et une hyperlipide´mie [1]. Les complications a` long terme incluent un retard pubertaire, des ade´nomes he´patiques et une ne´phropathie chronique [2]. En Tunisie, cette maladie semble eˆtre plus fre´quente que ce qui est rapporte´ dans la litte´rature [3]. Cependant, elle reste sousdiagnostique´e, son histoire naturelle mal connue et sa prise en charge centralise´e, faite par des pe´diatres. A` travers la revue des patients recrute´s du centre pe´diatrique de re´fe´rence des maladies me´taboliques he´re´ditaires en Tunisie, nous nous proposons de relever les complications re´nales de la GSDI, d’en pre´ciser les facteurs de risque et de de´gager les implications pratiques pour la prise en charge et la surveillance en vue d’une pre´servation re´nale.

 l’acidose lactique pour une lactacide´mie moyenne au-dela` de 5 mmol/L, une acidose me´tabolique pour une bicarbonate´mie moyenne < 18 mEq/L ;  l’hypertriglyce´ride´mie au-dela` de 1,5 g/L ;  l’hypercholeste´role´mie au-dela` de 2,5 g/L ;  l’hyperurice´mie au-dela` de 60 mg/L. La microalbuminurie a e´te´ conside´re´e pour un ratio albumine urinaire (mg)/cre´atinine urinaire (mg) > 30 [6]. L’hypercalciurie a e´te´ de´finie par un ratio urinaire (calcium/cre´atine) [6] :  de´passant 0,6 mg/mg pour les nourrissons aˆge´s de 6 a` 24 mois ;  au-dela` de 0,4 mg/mg pour les enfants de 2 a` 6 ans ;  au-dela` de 0,2 mg/mg a` partir de l’aˆge de 6 ans. L’hyperuricurie est conside´re´e si le rapport acide urique/ cre´atinine urinaire [7] :  est > 1,5 mmol/mmol pour les nourrissons de 0 a` 3 ans ;  de´passe 1 mmol/mmol pour les enfants de plus de 3 ans et 0,5 mmol/mmol a` la puberte´. La filtration glome´rulaire (FG) a e´te´ approche´e par la formule de Schwartz : l’hyperfiltration glome´rulaire (HFG) a e´te´ conside´re´e pour une FG calcule´e de´passant d’au moins 2 de´viations standard la valeur moyenne pour l’aˆge [8]. La taille des reins a e´te´ interpre´te´e par rapport a` la taille du patient et la ne´phrome´galie conside´re´e pour une longueur des reins de´passant 2 DS par rapport a` la taille du sujet. La pression arte´rielle a e´te´ interpre´te´e par rapport aux abaques d’Andre´ et al., selon la taille et le sexe du patient.

2. Patients et me´thodes

2.3. Me´thodes statistiques

Nous avons mene´ une e´tude transversale re´trospective, sur 10 ans, dans le service de pe´diatrie de l’hoˆpital la Rabta, portant sur les patients atteints de GSDI, suivis depuis au moins 1 an. Le diagnostic de glycoge´nose de type Ia (GSDIa) a e´te´ confirme´ par la biologie mole´culaire retrouvant les mutations R83C (50/ 70 alle`les), R170Q (14/70 alle`les) ou G270V (6/70 alle`les) [4,5]. Le diagnostic de glycoge´nose de type Ib (GSDIb) a e´te´ porte´ sur des ˆ ne contributive, une arguments cliniques, une e´preuve de jeu neutrope´nie cyclique ou intermittente et des infections re´cidivantes [1] ; le diagnostic mole´culaire et enzymatique du type Ib ne se faisant pas dans notre pays, l’activite´ enzymatique de la glucose-6 phosphatase a pu eˆtre dose´e pour un seul patient a` l’e´tranger (hoˆpital Debrousse, Lyon, France) et e´tait normale sur foie congele´, ce qui permet d’exclure un type Ia.

Le logiciel SPSS1 17.00 a e´te´ utilise´ pour la saisie et l’analyse des donne´es.

2.1. Parame`tres e´tudie´s Nous avons releve´ les parame`tres d’e´quilibre me´tabolique (croissance, triglyce´ride´mie, lactacide´mie, GDS, choleste´role´mie, urice´mie) et les parame`tres de surveillance re´nale.

2.3.1. Analyses uni-factorielles Le test U de Mann-Whitney a e´te´ utilise´ pour comparer des variables qualitatives exprime´es en moyennes et e´carts-types, ainsi que le test Chi2 de Pearson ou le Fisher exact, lorsque cela est plus approprie´ (l’un des effectifs the´oriques < 3) afin de comparer ou chercher une liaison entre 2 variables qualitatives exprime´es en pourcentage. La re´gression line´aire a e´te´ employe´e pour rechercher un lien entre 2 parame`tres quantitatifs. 2.3.2. Analyse multifactorielle La recherche de lien entre les co-variables retenues significatives a` l’analyse uni-factorielle et les variables de´pendantes (atteinte tubulaire et glome´rulaire) a e´te´ re´alise´e par la re´gression logistique. Le seuil de signification statistique a e´te´ fixe´ a` 0,05 pour un risque d’erreur a = 0,05. 3. Re´sultats

2.2. Interpre´tation des parame`tres et valeurs de re´fe´rence 3.1. Population e´tudie´e Nous avons conside´re´ les anomalies me´taboliques suivantes (en conside´rant pour chaque parame`tre les moyennes de toutes les valeurs recueillies durant les 6 derniers mois) :

Trente-huit patients aˆge´s lors du dernier controˆle de 8,6  5 ans (1,5–22 ans) et suivis depuis 7,4  4,5 ans (1,5–20,5 ans) ont e´te´

Pour citer cet article : Ben Chehida A, et al. Complications re´nales dans la glycoge´nose de type 1 : quelles implications pratiques ? Ne´phrol ther (2015), http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.12.007

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inclus. Il s’agit de 3 GSDIb et 35 GSDIa. Le sex-ratio est de 1,11 (20 garc¸ons et 18 filles). Le re´gime au long cours e´tait constitue´ de repas fre´quents le jour. Le soir, 31 patients recevaient une nutrition ente´rale continue par nutripompe et 7 patients prenaient des collations de maı¨zena crue (entre 0,5 et 2 g/kg par prise selon l’aˆge et la tole´rance digestive). Des consultations die´te´tiques trimestrielles permettaient de revoir re´gulie`rement le re´gime prescrit. Il visait a` assurer les apports caloriques recommande´s pour l’aˆge en apportant entre 5 et 10 mg/kg/min de glucides en fonction de l’aˆge, le reste des calories e´tant re´parti entre lipides et protides de fac¸on a` ne pas de´passer 11 % d’apport protidique. L’apport glucidique e´tait assure´ par un lait sans lactose enrichi en dextrine maltose ou en glucose, en e´vitant le saccharose et en tole´rant au plus un demi-fruit par jour audela` de l’aˆge de 2 ans. Plus de la moitie´ des patients (55 %) avaient un de´se´quilibre me´tabolique atteste´ par une acidose lactique et/ou une hypertriglyce´ride´mie se´ve`re et/ou un retard statural persistant inexplique´ (Tableau 1). Parmi les 19 patients ayant un retard statural au diagnostic, 7 ont rattrape´ une taille normale et 12 ont garde´ le retard statural. Dix-sept patients avaient un indice de masse corporelle (IMC) de´passant le 95e percentile au dernier controˆle. Parmi les 12 patients ayant atteint l’aˆge pubertaire, trois ont pre´sente´ un retard pubertaire. 3.2. E´tude descriptive : les atteintes re´nales Les anomalies re´nales ont inte´resse´ la fonction glome´rulaire (50 %) et la fonction tubulaire (62 %) (Tableau 2). Tous les patients avaient une cre´atinine´mie et une pression arte´rielle normales pour l’aˆge. Une hyperfiltration glome´rulaire (HFG) e´tait retrouve´e dans 11 cas (29 %) et e´tait associe´e a` une microalbuminurie dans 8 cas. Une microalbuminurie a e´te´ retrouve´e dans 15/31 cas dont 9 e´taient aˆge´s de plus de 10 ans. Elle e´tait isole´e sans HFG dans 9 cas. Un traitement par inhibiteur de l’enzyme de conversion (IEC) a e´te´ prescrit chez 8 patients ayant

Tableau 1 Parame`tres de surveillance me´tabolique. Parame`tres me´taboliques

Effectif

Pourcentage (%)

Acidose lactique (+) Hypertriglyce´ride´mie mode´re´e < 4,5 g/L Hypertriglyce´ride´mie se´ve`re > 4,5 g/L Hypercholeste´role´mie > 2,5 g/L Hyperurice´mie mode´re´e a` 60–80 mg/L Hyperurice´mie se´ve`re > 80 mg/L (allopurinol)

14/38 29/37 8/37 4/38 9/38 11/38

38 78 22 11 24 29

Tableau 2 Distribution des atteintes re´nales.

Anomalie glome´rulaire Gros reins Hyperfiltration glome´rulaire (HFG) Microalbuminurie Prote´inurie Hypertension arte´rielle, insuffisance re´nale Anomalie tubulaire Hypercalciurie re´gressive Hyperphosphaturie Hyperuricurie Hyperoxalurie Lithiases et calculs re´naux

Effectif

Pourcentage (%)

19/38 10/38 11/38 15/31 1/11 0

50 26 29 48 9 0

23/37 23/23 7/23 6/23 2/19 1/1 7/38

62 100 26 10 – 18

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une microalbuminurie persistante malgre´ l’optimisation du re´gime. Les lithiases ont e´te´ collige´es dans sept cas, dont six ont fait des infections urinaires. La cristallurie re´alise´e chez 10 patients e´tait positive dans 9 cas. Elle e´tait faite de cristaux d’oxalate de calcium dihydrate´ dans 5 cas (ayant une hypercalciurie), d’urate dans 4 cas, et de phosphate-amoniaco-magne´sien chez 1 patient faisant des infections urinaires re´cidivantes a` prote´us. Le bilan de lithiase re´alise´ dans un seul cas a montre´ une hyperoxalurie de de´bit (rapport oxalate/cre´atinine urinaire e´leve´ avec une concentration normale d’oxalate urinaire < 0,3 mmol/L). Les lithiases ont re´gresse´ dans 5 cas sous re´gime (dont 4 sous nutripompe nocturne) et alcalinisation des urines. Elles ont persiste´, mais sans signes d’obstruction, dans 2 cas (recevant un re´gime par nutripompe nocturne). 3.3. E´tude analytique : les facteurs de risque d’atteinte re´nale Les facteurs de risque de tubulopathie retenus a` l’e´tude analytique e´taient (Tableau 3) :  l’acidose ;  une lactacide´mie e´leve´e ;  une plus petite taille. Les valeurs de la FG e´taient lie´es a` l’aˆge des patients (r = 0,619 ; p = 0,0001) (Fig. 1). L’atteinte glome´rulaire (19/38) e´tait plus fre´quente en cas d’hypertriglyce´ride´mie (HTG) se´ve`re (> 4,5 g/L ; p = 0,042) (Tableau 4) et survenait a` un aˆge plus avance´ que la tubulopathie (11  5,2 ans versus 6,3  3,5 ans ; p = 0,003). L’HFG n’e´tait pas lie´e a` l’acidose me´tabolique (5/19 patients en cas d’acidose versus 6/19 cas en l’absence d’acidose ; p = 1), ni au sexe des patients (8/18 dans le sexe fe´minin versus 3/20 dans le sexe masculin ; p = 0,074), mais elle e´tait plus fre´quente en cas d’HTG se´ve`re (5/11 cas en pre´sence d’HTG se´ve`re versus 3/27 en son absence ; p = 0,031). La pre´sence de microalbuminurie n’e´tait pas lie´e au de´se´quilibre me´tabolique (8/14 en cas de de´se´quilibre me´tabolique versus 7/17 en l’absence de de´se´quilibre me´tabolique ; p = 0,47), ni a` l’HTG se´ve`re (5/7 en pre´sence d’HTG se´ve`re versus 10/24 en son absence ; p = 0,22), mais elle e´tait plus fre´quente en cas de sexe fe´minin (11/15 versus 4/16 dans le sexe masculin ; p = 0,012). L’aˆge au dernier suivi ne diffe´rait pas selon le sexe (10  5,5 ans pour les filles versus 7,3  4,2 ans pour les garc¸ons ; p = 0,14). Tableau 3 E´tude analytique recherchant les facteurs de risque d’atteinte tubulaire.

E´tude uni-factorielle ˆ ge A Taille (DS) Lactacide´mie (mmol/L) Acidose (+) HTG se´ve`re Hypercholeste´role´mie Hyperurice´mie Hypercalce´mie Nutripompe Parame`tres

E´tude multifactorielle Acidose lactique Retard statural

Tubulopathie (+)

Tubulopathie ( )

p

7,72  4,5 2,1  1,5 5,9  3,5

9,18  5,3 0,8  1,5 3,7  1,7

0,51 0,026* 0,013*

12/23 2/15 1/15 8/15 8/23 18/23

2/15 6/23 3/23 12/23 2/15 13/15

0,028* 0,44 1 0,79 0,26 0,68

Odds ratio

7,3 4,6

p

0,028* 0,1

IC 95 % Limite infe´rieure

Limite supe´rieure

1,24 0,74

43,29 28,92

Pour citer cet article : Ben Chehida A, et al. Complications re´nales dans la glycoge´nose de type 1 : quelles implications pratiques ? Ne´phrol ther (2015), http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.12.007

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de´pendant de l’aˆge et de l’e´quilibre me´tabolique, atteste´ par l’acidose lactique. Cette complication a inte´resse´ aussi bien la fonction tubulaire [9–13] que la fonction glome´rulaire [9,13–15]. 4.1. Atteinte tubulaire

Fig. 1. Liaison entre la filtration glome´rulaire et l’aˆge des patients.

L’aˆge des patients ayant une HFG et/ou une microalbuminurie e´tait significativement plus avance´ que ceux qui n’avaient pas ces complications (respectivement 12,7  1,25 versus 6,9  3,8 ; p = 0,02 et 10,9  5,4 ans versus 6,8  1 ans ; p = 0,04). La fre´quence des atteintes tubulaires ou glome´rulaires ne diffe´rait pas selon le type du re´gime. Aucun lien significatif n’a e´te´ retrouve´ entre la pre´sence de lithiases et les diffe´rents parame`tres e´tudie´s (hyperurice´mie, hypercalce´mie, acidose, HTG, lactacide´mie, hypercalciurie). La re´gression logistique a permis de retenir comme facteurs de risque :

L’atteinte tubulaire e´tait pre´coce, faite surtout d’hypercalciurie a` une fre´quence rejoignant les se´ries de la litte´rature (33 a` 60 % des cas). Elle e´tait lie´e a` l’acidose lactique qui entraıˆne une perte du calcium osseux dans les urines, une hypocitraturie [13,15,16] et contribue a` l’oste´oporose, aux calculs re´naux et a` la ne´phrocalcinose. L’hyperphosphaturie, attestant d’une atteinte proximale, e´tait au contraire plus rare dans notre se´rie par rapport a` la litte´rature [10,11]. Les urolithiases et les ne´phrocalcinoses constituent une complication fre´quente de la GSDI, rapporte´es dans 45 a` 65 % des cas [12–14,17–19] ; nous les avons observe´es dans seulement 7 cas (18 %). Aucun facteur de risque de lithiases n’a pu eˆtre de´gage´ de l’e´tude analytique. En revanche, l’hyperurice´mie, l’hypercalciurie et l’hypocitraturie ont e´te´ conside´re´es comme des facteurs de lithogene`se dans des se´ries de patients ˆ eˆtre atteints de GSDI [12,13,16,18]. L’hypocitraturie aurait du recherche´e chez nos patients, puisque son existence implique une prophylaxie des lithiases par une supple´mentation en citrate [16]. Compte tenu de ces facteurs lithoge`nes, du caracte`re aˆge-de´pendant de l’hypercalciurie et de l’hypocitraturie [16], l’aˆge jeune de nos patients et le controˆle de l’hyperurice´mie par des inhibiteurs de la xanthine oxydase dans pre`s du tiers des cas, nous pouvons expliquer la fre´quence moins e´leve´e des lithiases dans notre se´rie. 4.2. Atteinte glome´rulaire

 l’acidose lactique (odds ratio = 7,3 ; p = 0,028) pour l’atteinte tubulaire ;  un aˆge au dernier controˆle au-dela` de 10 ans pour l’atteinte glome´rulaire (odds ratio = 6,1 ; p = 0,028).

4. Discussion A` travers notre e´tude, nous avons de´montre´ la fre´quence de l’atteinte re´nale a` l’aˆge pe´diatrique dans la GSDI, son caracte`re

Tableau 4 E´tude analytique recherchant les facteurs de risque d’atteinte glome´rulaire.

E´tude uni-factorielle ˆ ge (anne´es) A Taille (DS) Lactacide´mie (mmol/L) Acidose (+) Hypertrigyce´ride´mie se´ve`re (> 4,5 g/L) Hypercholeste´role´mie Hyperurice´mie Hypercalce´mie Nutripompe (+) Parame`tres

Glome´rulopathie (+)

Glome´rulopathie ( )

p

10,9  5,3 1,8  1,7 4,9  3,6 6/19 7/19

6,3  3,5 1,5  1,6 5,05  2,5 8/19 1/19

0,007* 0,57 0,71 0,43 0,042*

4/19 9/19 5/19 14/19

0/19 11/19 5/19 17/19

0,1 0,55 1 0,4

Odds ratio

E´tude multifactorielle HTG se´ve`re 8,1 ˆ ge > 10 ans A 6,1

p

IC 95 % Limite infe´rieure

Limite supe´rieure

0,079 0,028*

0,79 1,21

82,79 30,38

Nous avons de´montre´ que l’atteinte glome´rulaire e´tait plus tardive que l’atteinte tubulaire, son lien hypothe´tique avec l’hypertriglyce´ride´mie se´ve`re n’a pas e´te´ retenu a` l’e´tude multifactorielle. Ce qu’il faut interpre´ter avec re´serve du fait de la taille de l’e´chantillon e´tudie´. Martens et al. ont de´montre´ que l’histoire naturelle de l’atteinte glome´rulaire dans la GSDI semble analogue a` celle du diabe`te insulinode´pendant commenc¸ant par une phase d’hyperfiltration glome´rulaire « silencieuse » de`s les premie`res anne´es de vie, secondaire a` une hyperperfusion [20]. Il s’ensuit une microalbuminurie, ge´ne´ralement dans la deuxie`me de´cade, puis une prote´inurie [17,20,21]. L’hypertension arte´rielle, de´butant le plus souvent a` l’adolescence, est moins fre´quente [17,20]. A` un aˆge plus avance´, une insuffisance re´nale progressive peut ne´cessiter l’he´modialyse et la transplantation re´nale [14,17,22]. Dans notre se´rie, comme dans celle de Wolfsdorf et al., les patients qui n’ont pas d’HFG et de microalbuminurie e´taient significativement plus jeunes [21]. Ce caracte`re aˆge-de´pendant et progressif de la ne´phropathie de la GSDI explique l’absence d’hypertension arte´rielle et d’insuffisance re´nale chez nos patients, plus jeunes que ceux de la litte´rature [14,17,20,22]. 4.3. Re´no-pre´servation L’atteinte re´nale de la GSDI a e´te´ initialement rattache´e a` l’hyperurice´mie, mais plusieurs arguments histologiques et e´volutifs attestaient de l’existence d’autres me´canismes [9,21– 23]. Dans notre se´rie, aucun lien n’a e´te´ mis en e´vidence entre l’atteinte re´nale et l’hyperurice´mie. Les me´canismes de la ne´phropathie de la GSDI ne sont pas comple`tement e´lucide´s, bien qu’il puisse y avoir des ressemblances avec la ne´phropathie diabe´tique [24,25]. Toutes les deux impli-

Pour citer cet article : Ben Chehida A, et al. Complications re´nales dans la glycoge´nose de type 1 : quelles implications pratiques ? Ne´phrol ther (2015), http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.12.007

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quent de multiples voies tre`s intrique´es avec un effet gaˆchette du de´se´quilibre me´tabolique, notamment l’hyperlipe´mie [26] et un roˆle central du syste`me re´nine-angiotensine/transforming growth factor (TGF)-b [24,27]. Le roˆle du stress oxydatif a e´te´ de´montre´ sur un mode`le murin de GSDI [28]. Dans notre se´rie, la plus grande fre´quence d’HFG en cas d’HTG se´ve`re illustre le roˆle du de´se´quilibre me´tabolique dans la pathoge´nie de la ne´phropathie de la GSDI. Martens et al. n’ont pas trouve´ de lien entre l’HFG et l’e´quilibre me´tabolique, mais ils ont note´ que la fre´quence et le niveau de microalbuminurie et de prote´inurie sont tous les deux plus e´leve´s en cas de de´se´quilibre me´tabolique [20], ce qui rejoint l’e´tude de Wolfsdorf et al. [21]. Nos re´sultats et ceux de la litte´rature sugge`rent le roˆle re´noprotecteur de l’ame´lioration de l’e´quilibre me´tabolique, a` diffe´rents stades de la ne´phropathie. Elle peut eˆtre obtenue par des repas fre´quents adapte´s au taux de production endoge`ne de ˆ ne, associe´s a` des collations de glucose et a` la tole´rance de jeu maı¨zena crue ou a` une nutrition ente´rale continue nocturne [29], sans supe´riorite´ de´montre´e, selon nos re´sultats, d’un type de re´gime par rapport a` un autre dans la pre´servation re´nale. Le potentiel roˆle prometteur des agents hypolipe´miants dans l’ame´lioration du pronostic re´nal de la GSDI n’a pas e´te´ e´tudie´ dans la litte´rature. Des hypolipe´miants de types inhibiteurs de l’HMG-CoA re´ductase ont permis de re´duire les taux plasmatiques de choleste´rol et de triglyce´rides ainsi que les le´sions scle´rotiques sur le mode`le expe´rimental, mais sans effet sur l’albuminurie [30]. Nous nous attendons a` ce qu’un controˆle de l’HTG a` un stade plus pre´coce, avant l’installation de la scle´rose, soit plus efficace et pensons que le seuil du traitement hypolipe´miant fixe´ a` 10,0 mmol/L (8,7 g/L), selon les recommandations, doit eˆtre re´e´value´ [28]. L’effet protecteur des IEC est bien e´tabli dans la ne´phropathie diabe´tique, meˆme a` un stade ave´re´. Les IEC e´taient sous-prescrits dans notre se´rie, limite´s aux patients ayant une microalbuminurie persistante malgre´ l’optimisation du re´gime. A` travers les se´ries de la litte´rature, la re´duction significative de l’HFG et le ralentissement de sa progression vers la microalbuminurie par les IEC ont e´te´ de´montre´s [20,31]. En revanche, leur capacite´ a` freiner la progression de la ne´phropathie au stade de microalbuminurie installe´e et de prote´inurie [32] a e´te´ controverse´e [20,31]. Melis et al. ont souligne´ l’inte´reˆt d’une surveillance re´nale stricte afin de de´buter pre´cocement les IEC de`s qu’une HFG est de´tecte´e, puisque ce traitement ne permet pas de re´duire la se´ve´rite´ de la microalbuminurie une fois installe´e, ni de pre´venir la progression de la microalbuminurie vers la prote´inurie [31]. Les meˆmes re´sultats ont e´te´ appuye´s par Martens et al. [20]. Ainsi, nous soulignons l’inte´reˆt de revoir les recommandations europe´ennes de prise en charge de la GSDI afin de ne plus re´server les IEC aux patients ayant une microalbuminurie, mais de les prescrire plus toˆt, au stade d’hyperfiltration glome´rulaire, voire syste´matiquement [29]. 5. Conclusions L’atteinte re´nale dans la GSDI est fre´quente, a` la fois pre´coce a` type d’atteinte tubulaire, et tardive a` type de ne´phropathie semblable a` celle du diabe´tique. Notre bilan de retentissement re´nal (calciurie, e´chographie, clairance de la cre´atinine, microalbuminurie, prote´inurie) devra eˆtre comple´te´ par la citraturie en raison d’une sanction the´rapeutique prophylactique de lithiase en cas d’hypocitraturie. L’atteinte re´nale semble eˆtre aˆge-de´pendante et lie´e a` l’e´quilibre me´tabolique. La pre´servation re´nale doit passer obligatoirement par un re´gime intensif, peu importe son type, visant a` obtenir un e´quilibre me´tabolique optimal ; la prescription d’IEC a` un stade assez pre´coce d’HFG, avant meˆme que ne de´bute la microalbuminurie ; et l’indication plus facile des hypolipe´miants en cas d’HTG se´ve`re (> 4,5 g/L). Les recomman-

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dations de prise en charge de la GSDI, datant de 2002, me´ritent d’eˆtre re´vise´es. De´claration d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de conflits d’inte´reˆts en relation avec cet article. Re´fe´rences [1] Froissart R, Piraud M, Boudjemline AM, Vianey-Saban C, Petit F, HubertBuron A, et al. Glucose-6-phosphatase deficiency. Orphanet J Rare Dis 2011;20:6–27. [2] Labrune P, Eberschweiler PT, Boudjemline AM, Hubert-Buron A, Petit F, Gajdos V. Histoire naturelle des glycoge´noses avec atteinte he´patique. Presse Med 2008;37:1172–7. [3] Ben Chehida A, Tebib N, Cherif W, Ben Turkia H, Abdelmoula S, Azzouz H, et al. Glycogen storage disease type I in Tunisia: an epidemiological analysis. J Inherit Metab Dis 2008;31(Suppl. 2):S199–204. [4] Barkaoui E, Cherif W, Tebib N, Charfeddine C, Ben Rhouma F, Azzouz H, et al. Mutation spectrum of glycogen storage disease type Ia in Tunisia: implication for molecular diagnosis. J Inherit Metab Dis 2007;30:989. [5] Cherif W, Rhouma FB, Chehida AB, Azzouz H, Monastiri K, Amri F, et al. Homoge´ne´ite´ mutationnelle de la glycoge´nose de type Ia en Tunisie. Pathol Biol (Paris) 2011;59:e93–6. [6] Boyer O. Normes en ne´phrologie pe´diatrique. In: Zittoun R, editor. Ne´phrologie pe´diatrique. France: Doin e´diteurs Wolkers Kluwer; 2011 . p. 449–55. [7] Gagnadoux MF. Urolithiasis in children. EMC-Pediatrie 2004;1:51–8. [8] Langlois V. Laboratory evaluation at different ages. In: Geary DF, Schæfer F, editors. Comprehensive pediatric nephrology. Philadelphia: Mosby Elsevier; 2008. p. 39–54. [9] Chen YT, Coleman RA, Scheinman JI, Kolbeck PC, Sidbury JB. Renal disease in type 1 glycogen storage disease. N Engl J Med 1988;318:7–11. [10] Matsuo N, Tsuchiya T, Cho H, Nagai T, Tsuji A. Proximal renal tubular acidosis in a child with type I glycogen storage disease. Acta Pediatr Scand 1986;75: 332–5. [11] Chen YT, Scheinman JI, Park HK, Coleman RA, Roe CR. Amelioration of proximal renal tubular dysfunction in type 1 glycogen storage disease with dietary therapy. N Engl J Med 1990;323:590–3. [12] Iida S, Matsuoka K, Tomiyasu K, Noda S. Calcium nephrolithiasis and distal tubular acidosis in type 1 glycogen storage disease. Int J Urol 2003;10:56–8. [13] Restaino I, Kaplan BS, Stanley C, Baker L. Nephrolithiasis, hypocitraturia, and a distal renal tubular acidification defect in type I glycogen storage disease. J Pediatr 1993;122:392–6. [14] Chen YT. Type 1 glycogen storage disease: kidney involvement, pathogenesis and its treatment. Pediatr Nephrol 1991;5:71–6. [15] Lee PJ, Dalton RN, Shah V, Hindmarsh PC, Leonard JV. Glomerular and tubular function in glycogen storage disease. Pediatr Nephrol 1995;9:705–10. [16] Weinstein DA, Somers MJ, Wolfsdorf JI. Decreased urinary citrate excretion in type Ia glycogen storage disease. J Pediatr 2001;138:378–82. [17] Rake JP, Visser G, Labrune P, Leonard JV, Ulrich K, Smit GP. Glycogen storage disease type I: diagnosis, management, clinical course and outcome. Results of the European study on glycogen storage disease I (ESGSD I). Eur J Pediatr 2002;161(Suppl. 1):S20–34. [18] Simo¨es A, Domingos F, Fortes A, Prata M. Type 1 glycogen storage disease and recurrent calcium nephrolithiasis. Nephrol Dial Transplant 2001;16: 1277–9. [19] Talente GM, Coleman RA, Alter C. Glycogen storage disease in adults. Ann Intern Med 1994;120:218–26. [20] Martens DH, Rake JP, Navis G, Fidler V, van Dæl CM, Smit GP. Renal function in glycogen storage disease type I, natural course, and renopreservative effects of ACE inhibition. Clin J Am Soc Nephrol 2009;4:1741–6. [21] Wolfsdorf JI, Laffel LM, Crigler JF. Metabolic control and renal dysfunction in type 1 glycogen storage disease. J lnherit Metab Dis 1997;20:559–68. [22] Baker L, Dahlem S, Goldfarb S, Kern EF, Stanley CA, Egler J, et al. Hyperfiltration and renal disease in glycogen storage disease type 1. Kidney Int 1989;35:1345–50. [23] Verani R, Bernstein J. Renal glomerular and tubular abnormalities in glycogen storage disease type I. Arch Pathol Lab Med 1988;112:271–4. [24] Mundy HR, Lee PJ. Glycogenosis type I and diabetes mellitus: a common mechanism for renal dysfunction? Med Hypotheses 2002;59:110–4. [25] Rajas F, Labrune P, Mithieux G. Glycogen storage disease type 1 and diabetes: learning by comparing and contrasting the two disorders. Diabetes Metab 2013;39:377–87. [26] Clar J, Gri B, Calderaro J, Birling MC, He´rault Y, Smit GP, et al. Targeted deletion of kidney glucose-6 phosphatase leads to nephropathy. Kidney Int 2014;86:747–56. [27] Yiu WH, Pan CJ, Ruef RA, Peng WT, Starost MF, Mansfield BC, et al. Angiotensin mediates renal fibrosis in the nephropathy of glycogen storage disease type Ia. Kidney Int 2008;73:716–23. [28] Yiu WH, Mead PA, Jun HS, Mansfield BC, Chou JY. Oxidative stress mediates nephropathy in type Ia glycogen storage disease. Lab Invest 2010;90:620–9.

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[Renal involvement in glycogen storage disease type 1: Practical issues].

To investigate risk factors of renal complications in glycogen storage disease type I, in order to identify practical implications for renal preservat...
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