Synthèse Ger Psychol Neuropsychiatr Vieil 2015 ; 13 (1) : 83-7

Le trouble du comportement en sommeil paradoxal au cours de la démence à corps de Lewy REM sleep behavior disorder in dementia with Lewy bodies

Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Downloaded by an anonymous user on 22/02/2017.

ValÉrie Cochen De Cock1 AurÉlie Terminet2 1 Pôle sommeil et neurologie, Clinique Beau Soleil, Montpellier, France ; EuroMov, Laboratoire Movement to Health (M2H), Université de Montpellier-1, France 2

Service de médecine interne et soins aigus gériatriques, CHU de Montpellier, France

´ a` part : Tires V. Cochen De Cock

Résumé. Le trouble du comportement en sommeil paradoxal (TCSP) fait partie des critères diagnostiques de la démence à corps de Lewy (DCL). Il intervient dans le diagnostic différentiel avec la maladie d’Alzheimer. Il peut précéder la maladie de plusieurs années et représenter un signe annonciateur de la maladie. Certains éléments tels que la présence de troubles visuo-spatiaux et une diminution du débit sanguin occipital sont en faveur d’une DCL à venir dans ce cas. Lorsque le TCSP est violent ou dangereux du fait d’un risque de chute du lit élevé, il doit être traité. Il est parfois difficile de le distinguer d’épisodes hallucinatoires confusionnels nocturnes auxquels il est souvent associé. Mots clés : trouble du comportement, sommeil paradoxal, démence, corps de Lewy, synucléinepathies Abstract. REM sleep behavior disorder (RBD) is included in the diagnostic criteria for dementia with Lewy bodies (DLB), and is useful for being distinguished from Alzheimer’s disease. However, RBD can precede DLB for a few years and be a warning symptom when associated with visuospatial disorders and hypometabolism in occipital regions by SPECT. When RBD are associated with dangerous behaviors or increased risk of fall out of bed, they must be treated. However, RBD can be difficult to be differentiated from hallucinations related to nocturnal delirium, both symptoms being frequently associated. Key words: behavioral disorders, dementia, Lewy bodies, synucleopathy

doi:10.1684/pnv.2015.0519

L

e trouble du comportement en sommeil paradoxal (TCSP) est un comportement moteur anormal survenant pendant le sommeil paradoxal, stade du sommeil au cours duquel les rêves sont les plus fréquents et marquants. En sommeil paradoxal, alors que l’activité cérébrale est très intense, le corps, lui, reste normalement immobile du fait d’une atonie musculaire diffuse, c’est ce contraste qui constitue le paradoxe à l’origine de son nom. Or, chez certains patients, cette atonie musculaire disparaît pendant le sommeil paradoxal et autorise l’expression motrice du contenu des rêves. Le patient mime, fait les gestes qu’il est en train de rêver : il combat des ennemis imaginaires, donne un cours d’anglais, construit des étagères, mange sa soupe, fume une cigarette. . . Le diagnostic repose sur l’interrogatoire qui met en évidence des comportements en adéquation avec le contenu des rêves et sur l’enregistrement vidéo-polysomnographique qui confirme parfois les comportements et met en évidence la perte de l’atonie normale du sommeil paradoxal. Un outil de dépistage du TCSP par une simple question a récemment été

validé [1]. Il interroge le patient par la question suivante : « Vous a-t-on déjà dit que vous « mettiez en acte vos rêves » la nuit ? (par exemple que vous avez donné des coups de poing, de pieds ou de bras pendant le sommeil en rêvant), ou pensez-vous l’avoir déjà fait ? ». Il peut permettre de détecter très simplement un TCSP qui devra être ensuite confirmé par vidéo-polysomnographie. Le TCSP est fréquent au cours des maladies neurodégénératives, en particulier les synucléinopathies (maladie de Parkinson (MP), démence à corps de Lewy (DCL), atrophie multisystématisée). Il peut apparaître plusieurs années avant le syndrome parkinsonien, au même moment ou quelques années plus tard. Lorsqu’il précède la survenue de la synucléinopathie et qu’il est isolé, on le dit « idiopathique » (TCSPi). Le suivi pendant plusieurs années de cohortes de patients présentant des TCSPi montre qu’ils tendent quasiment tous à développer un syndrome parkinsonien ou démentiel. La DCL est une affection neurodégénérative entrant dans le cadre des synucléinopathies. Elle est caractérisée

Pour citer cet article : Cochen De Cock V, Terminet A. Le trouble du comportement en sommeil paradoxal au cours de la démence à corps de Lewy. Ger Psychol Neuropsychiatr Vieil 2015 ; 13(1) : 83-7 doi:10.1684/pnv.2015.0519

83

Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Downloaded by an anonymous user on 22/02/2017.

V. Cochen De Cock, A. Terminet

par la présence de corps de Lewy au niveau du cortex limbique de l’hippocampe et de l’amygdale, puis du cortex associatif. Les corps de Lewy sont des inclusions neuronales intra-cytoplasmiques faites d’agrégats fibrillaires insolubles d’alpha-synucléine qui s’accumulent dans les neurones et les cellules gliales. La DLC serait la deuxième cause d’atteinte démentielle dégénérative après la maladie d’Alzheimer chez les sujets âgés. Il existe peu d’études épidémiologiques à ce sujet. La prévalence de la DCL pourrait atteindre 5 % dans la population générale et varierait de 11 à 35 % dans tous les cas de démence confondus. L’incidence augmente avec l’âge. Elle serait de 0,1 % par an pour la population générale et de 3,2 % par an pour tous les nouveaux cas de démences [2]. Le diagnostic de la DCL est principalement clinique et repose sur les critères de Mc Keith et al. [3]. L’existence d’un trouble cognitif évolutif entraînant un retentissement sur l’autonomie et les relations sociales ou professionnelles est une condition nécessaire au diagnostic de DCL. Le profil cognitif comprend des signes en faveur d’atteintes corticales et sous-corticales associées à des déficits attentionnels importants et un dysfonctionnement visuo-spatial et exécutif marqué. Il existe trois signes cardinaux, essentiels au diagnostic de DCL : 1) les fluctuations cognitives, avec des variations prononcées de l’attention et de la vigilance ; 2) des hallucinations visuelles récurrentes bien détaillées et construites et 3) la présence d’un syndrome parkinsonien moteur, à prédominance axiale avec grande instabilité posturale. D’autres manifestations sont évocatrices d’une DCL, en particulier le TCSP. On retrouve également une hypersensibilité aux neuroleptiques et/ou, en scintigraphie, une réduction de la fixation du transporteur de dopamine dans le striatum ou du MIBG au niveau cardiaque. Le diagnostic de DCL est « probable » en présence de deux signes cardinaux ou d’un signe cardinal associé à une autre manifestation évocatrice. Le diagnostic est « possible » en présence d’un signe cardinal ou d’une manifestation évocatrice. D’autres symptômes sont fréquemment présents, mais manquent de spécificité comme les chutes répétées et les syncopes, les pertes de connaissance brèves inexpliquées, une dysautonomie sévère, d’autres hallucinations que visuelles, des idées délirantes systématisées, une dépression. . . Des examens paracliniques peuvent être utiles au diagnostic en cas d’incertitude. L’IRM montre une préservation du volume de l’hippocampe et une relative préservation des structures temporales internes. Le DAT Scan met en évidence une diminution du nombre de transporteurs de la dopamine présynaptiques au niveau du striatum. L’EEG peut montrer des ondes lentes avec activité pointue transi-

84

toire dans les régions temporales. Le TEMP objective une diminution de fixation généralisée du traceur de perfusion avec réduction de l’activité temporale. La prise en charge de la DCL nécessite une détection et un diagnostic précoce de la maladie. Le TCSP fait partie des critères diagnostiques. Il est donc utile de le rechercher. Ses conséquences (chutes, agitations nocturnes. . .) justifient souvent une prise en charge spécifique.

Le trouble du comportement en sommeil paradoxal, signe annonciateur de démence à corps de Lewy Le TCSP peut précéder de plusieurs années les premiers signes des maladies neurodégénératives [4]. Un suivi de cohorte de patients présentant un TCSPi confirmé en polysomnographie a été réalisé dans quatre groupes différents (tableau 1), aux États Unis [4, 5], au Canada [6], en Chine [7] et en Espagne [8]. Ces études montrent que la probabilité de développer un syndrome parkinsonien varie de 8,5 à 38 % à cinq ans après le diagnostic de TCSP et peut atteindre plus de 90 % lors du suivi à plus long terme. Parmi ces synucléinopathies, les patients ont développé une maladie de Parkinson dans 34 à 62 % des cas en fonction des études, une DCL dans 5 à 45 % des cas ou une atrophie multi-systématisée dans 0 à 10 % des cas et des troubles cognitifs de type MCI dans 18 % des cas. Ces derniers rentreront probablement dans quelques années dans les critères d’une de ces différentes synucléinopathies. Le TCSPi est associé à d’autres marqueurs précoces de maladies neurodégénératives : troubles de la perception et de la discrimination olfactives, atteinte des fonctions exécutives et de la mémoire épisodique, troubles visuoconstructifs et visuo-spatiaux, troubles de la perception et de la discrimination des couleurs, troubles végétatifs, ralentissement de l’EEG avec augmentation de la puissance thêta au niveau du cortex frontal, temporal et occipital, réduction du transporteur de la dopamine présynaptique au niveau striatal et diminution du débit sanguin cérébral au niveau du cortex frontal [9]. Certains éléments semblent pouvoir orienter dès la découverte des TCSPi vers une future DCL. Une étude récente [10] vient en effet de démontrer que certains patients avec TCSPi avaient des anomalies diffuses du métabolisme du glucose en occipital, anomalie classiquement retrouvée chez les patients avec DCL. De plus, ces patients avaient des troubles visuo-spatiaux dont l’intensité était corrélée à l’hypométabolisme occipital. Le suivi

Ger Psychol Neuropsychiatr Vieil, vol. 13, n ◦ 1, mars 2015

Troubles du sommeil paradoxal et démence

Tableau 1. Résultats des 4 principales études de cohortes de patients présentant des TCSP idiopathiques. Table 1. Results of the four main cohort studies following patients with idiopathic REM sleep behavior disorder (iRBD).

Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Downloaded by an anonymous user on 22/02/2017.

Cohortes de patients avec CSPi

Iranzo et al.

Nombre de patients suivis 174 Taux de conversion en syndrome parkinsonien (en %) À 5 ans 33 À 10 ans 76 Dernière évaluation 91 (à 14 ans) Type de pathologie neurodégénérative (en %) Démence à corps de Lewy 45 Maladie de Parkinson 34 Mild cognitive impairement 18 Atrophie multisystématisée 3 Démence type Alzheimer 0 Démence non spécifique 0 Démence vasculaire Non évalué

longitudinal de ce groupe de patients semble confirmer cette hypothèse puisque 5/10 ont développé un tableau de DCL à 3 ans. Inversement, une autre étude comparant l’activité cérébrale de repos en IRMf, n’a pas retrouvé de différence d’anomalies dans les patterns d’activations présents chez des patients avec TCSPi qui ont développé a posteriori une DCL ou une maladie de Parkinson idiopathique [11]. Cette absence de différence est interprétée par les auteurs comme le reflet du recouvrement entre les lésions histologiques et neurochimiques entre les patients avec MP avec ou sans démence et DCL [12, 13].

Le trouble du comportement en sommeil paradoxal, élément du diagnostic de démence à corps de Lewy La présence de TCSP chez un patient avec une démence d’aggravation progressive est évocatrice de DCL. Ferman et al. [14] ont évalué dès 2011 l’intérêt d’ajouter le TCSP aux critères diagnostiques de DCL. Ils ont suivi 234 patients déments jusqu’à leur autopsie avec 4 visites annuelles. Les diagnostics retenus étaient DCL, maladie d’Alzheimer (MA), dégénérescence cortico-basale (DCB) et démence fronto-temportale (DFT). Les critères diagnostiques de DCL étaient ceux du consensus de 2005. Au total 136 patients avaient été classés comme ayant une faible probabilité de DCL et 98 une probabilité moyenne ou forte. La présence de TCSP multipliait par 6 la probabilité d’avoir une DCL à l’autopsie. La sensibilité du diagnostic atteignait 88 % si le TCSP était présent en plus des 2 critères sur 4 requis pour le diagnostic. Cette étude a confirmé l’intérêt de l’intégration du TCSP aux critères cliniques de DCL.

Ger Psychol Neuropsychiatr Vieil, vol. 13, n ◦ 1, mars 2015

Schenck et al.

Postuma et al.

Wing et al.

21

93

91

38 (4 ans) 72 (16 ans)

28 41 52 (à 12 ans)

8,5 (à 5,6 ans) 38,1 (à 9 ans) Non évalué

14 62 Non évalué 9,5 9,5 5 Non évalué

27 54 0 4 Non évalué 15 Non évalué

5 53 Non évalué 0 52 10

Le TCSP semble rare dans la MA. Au point de vue anatomopathologique, les patients déments avec TCSP à l’interrogatoire (probable TCSP) avaient un stade de Braak de dépôts neurofibrillaires moins élevé et moins de plaques séniles par comparaison avec les patients sans TCSP [15]. Ceci vient d’être confirmé par une nouvelle étude comparant cette fois les données cliniques concernant le TCSP, les données d’imagerie pre mortem et les résultats anatomopathologiques de 75 patients classés comme DCL peu probable, modérément probable et très probable. La présence des TCSP à l’interrogatoire était associée, à nouveau, à la présence d’éléments anatomopathologiques en faveur d’une DCL très probable et d’une atteinte moindre des lobes temporo-médiaux de type Alzheimer à l’IRM. Inversement, l’absence de TCSP était associée aux patterns IRM de l’Alzheimer et à une charge plus élevée de phospho tau [16].

Prise en charge des TCSP au cours de la démence à corps de Lewy Quelle que soit la pathologie à laquelle il est associé, le TCSP doit être pris en charge lorsqu’il est violent, fréquent et/ou associé à un risque de chute élevé. La violence peut concerner le patient mais aussi son partenaire. On l’évalue à l’interrogatoire et sur la vidéo associée à l’enregistrement polysomnographique. À l’interrogatoire, c’est le contenu des rêves habituels du patient et, en particulier, leur caractère d’agression et de peur qui peuvent orienter vers un risque plus important de violence (par rapport à des contenus plus calmes comme faire un discours politique ou équeuter des haricots verts, bercer un bébé. . .). Mais, le plus souvent, c’est la description du

85

Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Downloaded by an anonymous user on 22/02/2017.

V. Cochen De Cock, A. Terminet

TCSP par le partenaire qui permet d’évaluer au mieux ce risque (combats, coups de pieds, de poings. . .). Il dépend aussi du nombre de blessures subies par le patient ou son partenaire et de leur sévérité (simples ecchymoses, nécessité de points de sutures, fractures, voire traumatismes crâniens. . .). La survenue d’un TCSP peut être exceptionnelle chez certains patients (quelques fois par an) et très fréquente chez d’autres (plusieurs fois par nuit) si bien que la fréquence des épisodes va aussi influencer la prise en charge. Enfin, une étude récente vient de montrer que le TCSP était associé à un risque élevé de chutes pendant le sommeil chez les patients parkinsoniens [17]. Les blessures associées aux chutes du lit peuvent être sévères si bien que ce risque doit être évalué. Il dépend probablement à nouveau à la fois du contenu des rêves mais aussi du type de mouvements que réalise le patient (simples gesticulations de membres supérieurs ou tendance à se lever, à fuir ce qui est plus rare). La prise en charge va associer une sécurisation de l’environnement et parfois un traitement médicamenteux. Placer le matelas sur le sol, utiliser des lits jumeaux, éviter les tables de nuit, remplacer les lampes de chevet par des appliques permettent de limiter les risques. La prise en charge médicamenteuse comprend l’arrêt si possible de traitements pouvant favoriser le TCSP tels que les antidépresseurs, en particulier les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine [18], et l’utilisation de clonazépam et de mélatonine. En l’absence de contre-indication respiratoire, le clonazépam au coucher peut être débuté à 0,5 mg et augmenté par paliers de 0,5 mg toutes les semaines jusqu’à disparition des comportements violents, en fonction de la tolérance (somnolence en journée, risque de chutes, majoration des troubles mnésiques. . .). Curieusement, les autres benzodiazépines n’ont pas d’effets aussi nets sur le TCSP. La zopiclone semble être une alternative et sa demi-vie moins longue que celle du clonazépam expose à moins de somnolence diurne. La mélatonine, quant à elle, est efficace de 3 à 9 mg avec une synergie possible avec le clonazépam. De fac¸on intéressante, la mélatonine restaure partiellement l’atonie musculaire. Le mécanisme de ce bénéfice reste inconnu. Dans notre expérience, les traitements dopaminergiques (L-dopa et agonistes dopaminergiques) ne semblent pas influencer le TCSP et les différentes études menées à ce sujet retrouvent des résultats divergents.

86

Points clés • Le trouble du comportement en sommeil paradoxal (TCSP) idiopathique représente un signe annonciateur de maladies neurodégénératives, en particulier des synucléinopathies. • Certains éléments cliniques (mild cognitive impairement, MCI), en particulier en présence de troubles visuo-spatiaux et d’anomalies à l’imagerie cérébrale (troubles du métabolisme du glucose dans les régions occipitales) semblent indiquer un risque plus élevé de future démence à corps de Lewy (DCL) que pour d’autres synucléinopathies. • Lors du bilan d’une démence, la présence de TCSP est en faveur d’une DCL. • Le TCSP fait partie des nouveaux critères diagnostiques de DCL.

Au cours de la DCL, il est souvent difficile de faire la différence entre TCSP et épisodes hallucinatoires confusionnels survenant pendant la nuit. Le diagnostic de TCSP ne peut être retenu que par un enregistrement polysomnographique objectivant le maintien du tonus en sommeil paradoxal pendant les épisodes. Mais les deux phénomènes sont souvent associés chez un même patient. En effet, différentes études [19] montrent que la prévalence des hallucinations est plus importante chez les patients avec TCSP. De plus, la dissociation du sommeil paradoxal associée aux TCSP pourrait participer en partie à la genèse des hallucinations [20]. Celles-ci seraient alors liées à l’apparition d’images de rêves pendant la veille. Dans ces cas complexes où les deux phénomènes semblent étroitement liés et où le diagnostic différentiel est particulièrement difficile, un traitement d’épreuve des hallucinations par clozapine peut s’avérer utile.

Conclusion Un TCSP, particulièrement fréquent au cours de la DCL est élément du diagnostic qui doit être identifié et pris en charge pour limiter les risques pour le patient et son partenaire. Le rôle de la dissociation du sommeil paradoxal dans le mécanisme d’apparition des hallucinations de la DCL reste à déterminer même si clairement TCSP et hallucinations sont associés. Liens d’intérêts : Les auteurs déclarent ne pas avoir de lien d’intérêt en rapport avec cet article.

Ger Psychol Neuropsychiatr Vieil, vol. 13, n ◦ 1, mars 2015

Troubles du sommeil paradoxal et démence

Références 1. Postuma RB, Arnulf I, Hogl B, Iranzo A, Miyamoto T, Dauvilliers Y, et al. A single-question screen for rapid eye movement sleep behavior disorder : a multicenter validation study. Mov Disord. 2012 ; 27 : 913-6. 2. Zaccai J, McCracken C, Brayne C. A systematic review of prevalence and incidence studies of dementia with Lewy bodies. Age Ageing 2005 ; 34 : 561-6.

Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Downloaded by an anonymous user on 22/02/2017.

3. McKeith IG, Dickson DW, Lowe J, Emre M, Feldman H, Cummings J, et al. Consortium on DLB. Diagnosis and management of dementia with Lewy bodies : third report of the DLB Consortium. Neurology 2005 ; 65 : 1863-72. 4. Schenck CH, Bundlie CH, Mahowald MV. Delayed emergence of a parkinsonian disorder in 38 % of 29 older men initially diagnosed with idiopathic rapid eye movement sleep behaviour disorder. Neurology 1996 ; 46 : 388-93. 5. Schenck CH, Boeve BF, Mahowald MW. Delayed emergence of a parkinsonian disorder or dementia in 81 % of older males initially diagnosed with idiopathic REM sleep behavior disorder (IBD) : 16 year update on a previously reported series. Sleep Med 2013 ; 14 : 744-8. 6. Postuma RB. Prodromal Parkinson’s disease using REM sleep behavior disorder as a window. Parkinsonism Relat Disord 2014 ; 20 : S1-4. 7. Wing YK, Li SX, Mok V, Lam SP, Tsoh J, Chan A, et al. Prospective outcome of rapid eye movement sleep behaviour disorder : psychiatric disorders as a potential early marker of Parkinson’s disease. J Neurol Neurosurg Psychiatry 2012 ; 83 : 470-2. 8. Iranzo A, Fernández-Arcos A, Tolosa E, Serradell M, Molinuevo JL, Valldeoriola F, et al. Neurodegenerative disorder risk in idiopathic REM sleep behavior disorder : study in 174 patients. PLoS One 2014 ; 9 : e89641. 9. De Cock VC, Vidailhet M, Arnulf I. Sleep disturbances in patients with parkinsonism. Nat Clin Pract Neurol 2008 ; 4 : 254-66. 10. Fujishiro H, Iseki E, Kasanuki K, Chiba Y, Ota K, Murayama N, et al. A follow up study of non-demented patients with primary visual cortical

Ger Psychol Neuropsychiatr Vieil, vol. 13, n ◦ 1, mars 2015

hypometabolism : prodromal dementia with Lewy bodies. J Neurol Sci 2013 ; 334 : 48-54. 11. Holtbernd F, Gagnon JF, Postuma RB, Ma Y, Tang CC, Feigin A, et al. Abnormal metabolic network activity in REM sleep behavior disorder. Neurology 2014 ; 82 : 620-7. 12. Klein JC, Eggers C, Kalbe E, Weisenbach S, Hohmann C, Vollmar S, et al. Neurotransmitter changes in dementia with Lewy bodies and Parkinson disease dementia in vivo. Neurology 2010 ; 74 : 885-92. 13. Jellinger KA. A critical reappraisal of current staging of Lewy-related pathology in human brain. Acta Neuropathol 2008 ; 116 : 1-16. 14. Ferman TJ1, Boeve BF, Smith GE, Lin SC, Silber MH, Pedraza O, et al. Inclusion of RBD improves the diagnostic classification of dementia with Lewy bodies. Neurology 2011 ; 77 : 875-82. 15. Dugger BN, Boeve BF, Murray ME, Parisi JE, Dickson BW, et al. Rapid eye movement sleep behavior disorder and subtypes in autopsyconfirmed dementia with Lewy bodies. Mov Disord 2012 ; 27 : 72-8. 16. Murray M, Ferman TJ, Boeve BF, Przybelski SA, Lesnick TG, Liesinger AM, et al. MRI and pathology of REM Fujishiro H, sleep behavior disorder in dementia with Lewy bodies. Neurology 2013 ; 81 : 1681-9. 17. Wallace DM, Shafazand S, Carvalho DZ, Nahab FB, Sengun C, Russell A, et al. Sleep-related falling out of bed in Parkinson’s disease. J Clin Neurol 2012 ; 8 : 51-7. 18. Frauscher B, Jennum P, Ju YE, Postuma RB, Arnulf I, Cochen De Cock V, et al. Comorbidity and medication in REM sleep behavior disorder : a multicenter case-control study. Neurology 2014 ; 82 : 1076-9. 19. Debs R, Cochen De Cock V, Nègre-Pagès L, Aristin M, Senard A, Rascol O. Thought disorders among non-demented outpatients with Parkinson’s disease : prevalence and associated factors. J Neural Transm 2010 ; 117 : 1183-8. 20. Arnulf I, Bonnet AM, Damier P, Bejjani BP, Seilhean D, Derenne JP, et al. Hallucinations, REM sleep, and Parkinson’s disease : a medical hypothesis. Neurology 2000 ; 55 : 281-8.

87

[REM sleep behavior disorder in dementia with Lewy bodies].

REM sleep behavior disorder (RBD) is included in the diagnostic criteria for dementia with Lewy bodies (DLB), and is useful for being distinguished fr...
122KB Sizes 2 Downloads 17 Views