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Case report Luxation latente isolée du scaphoïde carpien chez l’enfant: à propos d’un cas Youssef Nader1,&, Khalid Idrissi Koulali1 1
Pôle de Traumatologie et Orthopédie; Hôpital Militaire Avicenne, Marrakech, Maroc Corresponding author: Youssef Nader, Pôle de Traumatologie et Orthopédie, Hôpital Militaire Avicenne, Marrakech, Maroc
&
Key words: Dislocation, naviculaire, enfant, latent. Received: 15/01/2015 - Accepted: 23/01/2015 - Published: 24/02/2015 Abstract La luxation isolé du scaphoïde carpien est une lésion rare en particulier chez l'enfant, passant d'autant plus facilement inaperçue que le squelette du carpe est moins ossifié, dans cette observation ici rapportée, ou le diagnostic fut tardif, L'I.R.M.permet de reconnaitre la lésion, traitée par réduction chirurgicale que les auteurs considèrent essentielle même distance de la lésion.
Pan African Medical Journal. 2015; 20:175 doi:10.11604/pamj.2015.20.175.6133 This article is available online at: http://www.panafrican-med-journal.com/content/article/20/175/full/ © Youssef Nader et al. The Pan African Medical Journal - ISSN 1937-8688. This is an Open Access article distributed under the terms of the Creative Commons Attribution License (http://creativecommons.org/licenses/by/2.0), which permits unrestricted use, distribution, and reproduction in any medium, provided the original work is properly cited.
Pan African Medical Journal – ISSN: 1937- 8688 (www.panafrican-med-journal.com) Published in partnership with the African Field Epidemiology Network (AFENET). (www.afenet.net) Page number not for citation purposes
1
Introduction Discussion La luxation du scaphoïde carpien est une lésion extrêmement rare dont les seuls cas rapportés concernent des adultes [1,2]. Chez
Cette observation est intéressante à double titre : d'une part en
l'enfant, à notre connaissance, seules ont été rapportées des
raison de sa rareté, d'autre part en raison ces problèmes
luxations périlunairiennes antérieures et transscaphoidiennes. Cette
thérapeutiques qu'elle souléve.la luxation du scaphoïde carpien
lésion pose un problème de diagnostic chez l'enfant jeune alors que
parait être une lésion exceptionnelle chez les enfants. leur rareté
le noyau du scaphoïde n'est pas encore ossifié. Elle pose également
s'explique
un problème de traitement thérapeutique, non pas tant devant une
cartilagineuses des os couts que les structures ossifiées [3]. Seules
luxation fraiche que devant une atteinte ancienne comme dans
sont
notre observation.
transcaphoidiennes [4,5]. Dans les rares observations rapportées de
par
rapportés
une les
plus
grande
luxations
résistance
périluniennes
des
structures
antérieures
et
l'adulte, le mécanisme associe dorsiflexion et inclinaison ulnaire du poignet occasionné par un traumatisme violent de ligament scapho-
Patient et observation
lunaire et radio-scaphoidien antérieur est constante. Seul est respecté le ligament scapho-trapézien [6] et par là, la seul
Karim. F, âgé de 03 ans victime d'un accident de la oie publique avec écrasement du carpe gauche. En urgence, on note une tuméfaction postérieure avec un gros œdème alors que l'analyse radiolographique comparative peut être considérée comme normale (Figure 1).le traitement, à cette datte, consiste en une simple immobilisation pendant une quinzaine de jours. Deux ans plus tard la maman signale que l'enfant, gêné, utilise peu sa main gauche. Cliniquement, le poignet est bien axé, mais douloureux et limité en dorsiflexion. Une tuméfaction anormale est sensible est palpé à la face postérieure du carpe. La mobilité de la colonne du pouce parait non douloureuse, alors que la force de préhension est diminuée à gauche. L'analyse radiographique comparative montre, à gauche (Figure 2).sur l'incidence de profil, la présence d'un noyau d'ossification anormal à la partie postérieure, de face, une discrète diminution de hauteur de la colonne du pouce et de l'espace radius/grand os. L'ossification du carpe est asymétrique et ne permet pas de conclure quant à l'origine de ce noyau. C'est l'I.R.M comparative des deux poignets (Figure 3) et (Figure 4) qui permettra le diagnostic de la luxation isolée du scaphoïde. Les coupes frontales montrent l'absence du scaphoïde en place à gauche. Le traitement sera chirurgical, par voie postérieure et consistera en la réintégration du pole supérieur du scaphoide.la stabilité sera assurer par deux broches, radiocarpienne et scapholunaire (Figure 5), avec réfection du plan ligamentaire postérieur .l'immobilisation plâtrée sera de 04 mois avec ablation des broches au deuxième mois postopératoire, l'évolution à 10 mois de recul est marquée par un pole supérieur du scaphoide n'est pas toujours visible et l'espace radio/grand os toujours diminué (Figure 6).
vascularisation restante est celle du scaphoïde. Le diagnostic de cette lésion est difficile chez l'enfant en bas âge, au noyau scaphoidien non encore ossifié lors d'un traumatisme. Seule un examen clinique minutieux permettra, devant la présence d'une tuméfaction anormale du carpe et d'une radiographie à priori normale, de pousser les investigations plus avant et de demander une I.R.M. ultérieurement, le problème consiste à rattacher cette ossification postérieure au noyau scaphoidien. C'est l'I.R.M. comparative des poignets qui, par la qualité des images visualisant les structures non ossifiées, permettant d'analyser au mieux les différentes lésions. Chez notre jeune patient cet examen fut réalisé sous manchette plâtrée bilatérale. Le deuxième problème important posé par cette lésion est son approche thérapeutique en particulier devant une lésion ancienne. Devant une luxation fraiche, la réduction s'impose [6,7]. Celle-ci ne sera chirurgicale qu'après échec du traitement orthopédique, posant les mêmes questions quant à la voie d'abord et la fixation qu'une lésion ancienne. Par contre en cas de lésion ancienne, comme notre observation, la question se pose d'abord de savoir s'il faut à ce stade entreprendre une chirurgie restauratrice, la résection du noyau luxé pouvant se discuter. Si un geste restaurateur est décidé, celui-ci ne pourra être que chirurgical, posant quelques questions : 1° Le choix de la voie d'abord, antérieure ou postérieure, compte tenue du risque de nécrose du noyau, scaphoidien. Il semble prudent de choisir la voie postérieure. Cette voie, parait la plus adaptée pour la réduction et la stabilisation, le risque vasculaire étant moindre que par voie antérieure dont l'intérêt est surtout de permettre La réfection du plan ligamentaire formé des ligaments radio-scaphoidien et scapholunaire 2° la stabilité de la réduction et son maintien compte tenu
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2
du risque de reluxation spontané après reduction.la suture du
Figure 5: aspect radiographique de face post opératoire après
surtout fibreux postérieur, reconstruisant un semblant de plan
réduction
ligamentaire. Ainsi une ostéosynthèse parait indispensable. Un
scaphlunaire
brochage radiocarpienne et scapho-lunaire, permettront d'assurer la
Figure 6: aspect radiographique à 10 mois de recul, le pole
stabilité le temps de la cicatrisation, le risque d épiphysiodése intra
supérieur du scaphoïde n’est pas visible, l’espace radio/grand os
carpienne à l'ablation des broches à deux mois postopératoire étant
reste diminué
chirurgicale,
stabilisée
par
des
broches
radio
et
patent.
Références Conclusion 1.
Allieu Y, Asencio G, Tubiana R. luxations intra carpienne: Traité
La luxation du scaphoïde est une lésion rare, passant volontiers
de chirurgie de la main in tome II: Techniques chirurgicales,
inaperçue chez l'enfant au noyau scaphoidien non encore ossifié. Le
traumatisme de la main. Paris Masson Ed. 1984;877-
diagnostic lésionnel est apporté par l'I.R.M.comparative. Même à
901. PubMed | Google Scholar
distance de la réduction chirurgicale semble s'imposer, un geste complémentaire tel qu'une arthrodèse partielle du carpe pouvant
2.
être proposée en cas d'échec par nécrose, instabilité ou arthrose.
Amamilo SC, Uppal R, Samuel AW. Isolated dislocation scaphoid.
J
Hand
Surg
Br.
1985
Oct;10(3):385-
8. PubMed | Google Scholar
Conflits d’intérêts
3.
Borde J, Lefort J. Traumatisme du poignet et de la main chez l'enfant in Tubiana R: Traité de chirurgie de la main, tome II : Techniques chirurgicales traumatisme de la main. Paris Masson
Les auteurs ne déclarent aucun conflit d'intérêts.
Contributions des auteurs
Ed. 1984;722-739. PubMed | Google Scholar 4.
Gerard FM. Post-traumatic carpal instability in young adult: A case
report.
J
Bone
Joint
surg.1980;62:131-
133. PubMed | Google Scholar Tous les auteurs ont contribué à la conduite de ce travail. Tous les auteurs déclarent également avoir lu et approuvé la version finale
5.
du manuscrit.
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Figures
6.
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Figure 1: la radiographie initiale du poignet après traumatisme
6. PubMed | Google Scholar
immediate Figure 2: deux ans après le traumatisme on note la présence d’un noyau d’ossification anormale du poignet gauche Figure 3: aspect I.R.M du poignet droit, montrant le scaphoïde en place
7.
Peiro A, Martos F, Mut T, Aracil J. Trans-scaphoid perulinate dislocation in a child: A case report. Acta Orthop Scand. 1981 Feb;52(1):31-4. PubMed | Google Scholar
Figure 4: aspect I.R.M du poignet gauche, montrant absence du scaphoïde en place et diminution de l’espace radio/grand os
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Figure 1: la radiographie initiale du poignet après traumatisme immediate
Figure 2: deux ans après le traumatisme on note la présence d’un noyau d’ossification anormale du poignet gauche
Figure 3: aspect I.R.M du poignet droit, montrant le scaphoïde en place
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4
Figure
4:
aspect
I.R.M
du
poignet
gauche, montrant absence du scaphoïde en
place
et
diminution
de
l’espace
radio/grand os
Figure 5: aspect radiographique de face post
opératoire
après
réduction
chirurgicale, stabilisée par des broches radio et scaphlunaire
Figure 6: aspect radiographique à 10 mois de recul, le pole supérieur du scaphoïde n’est pas visible, l’espace radio/grand os reste diminué
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