+ Models

MYCMED-466; No. of Pages 6 Journal de Mycologie Médicale (2014) xxx, xxx—xxx

Disponible en ligne sur

ScienceDirect www.sciencedirect.com

CAS CLINIQUE/CASE REPORT

Dermatophytose extensive et inflammatoire infantile due à Trichophyton rubrum Extensive inflammatory and childhood dermatophytosis caused by Trichophyton rubrum S. Khebizi *, R. Mansouri ´ dicale, CHU Ibn Sina, 23000 Annaba, Alge ´ rie Service de parasitologie-mycologie me Rec¸u le 12 septembre 2013 ; rec¸u sous la forme re´vise´e le 3 February 2014; accepte´ le 3 fe´vrier 2014

MOTS CLÉS Dermatophytose extensive ; Inflammatoire ; Infantile ; Parasitisme pilaire ; Trichophyton rubrum ; Candida albicans

KEYWORDS Extensive dermatophytosis; Inflammatory; Childhood; Pilar parasitism; Trichophyton rubrum; Candida albicans

Résumé Nous rapportons une observation de dermatophytose extensive atypique à Trichophyton rubrum associée à une candidose palmaire et unguéale des doigts chez une jeune patiente de 13 ans présentant des lésions cutanées inflammatoires, une atteinte de cuir chevelu, ainsi qu’une onychodystrophie totale des orteils et un périonyxis des mains. Les résultats de l’examen mycologique montrent la présence de filaments mycéliens et un parasitisme pilaire. La culture a permis de poser le diagnostic de certitude de l’atteinte dermatophytique à T. rubrum et celle candidosique à Candida albicans. Le succès thérapeutique de cette dermatomycose est obtenu grâce à l’administration d’antifongiques par voie orale. # 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. Summary We report an observation of extensive and atypical dermatophytosis to Trichophyton rubrum coexisting with fingernails and tinea manuum candidiasis in a 13-year-old girl presenting inflammatory cutaneous lesions, involvement of scalp, as well as total dystrophic onychomycosis of feet associated with a perionyxis of hands. The results of the mycological examination of specimen showed fungal elements of septate hyphae and pilar parasitism. The fungal culture allowed the diagnosis of certainty of the dermatophytosis to T. rubrum. The therapeutic success of this infection was obtained thanks to the administration of antifungals by oral route. # 2014 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.

* Auteur correspondant. Adresses e-mail : [email protected], [email protected] (S. Khebizi). 1156-5233/$ — see front matter # 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. http://dx.doi.org/10.1016/j.mycmed.2014.02.004

Pour citer cet article : Khebizi S, Mansouri R. Dermatophytose extensive et inflammatoire infantile due à Trichophyton rubrum. Journal De Mycologie Médicale (2014), http://dx.doi.org/10.1016/j.mycmed.2014.02.004

+ Models

MYCMED-466; No. of Pages 6

2

S. Khebizi, R. Mansouri

Introduction Les infections à dermatophytes se retrouvent dans le monde entier, surtout en climat chaud et humide. Des présentations cliniques extensives et atypiques peuvent être constatées chez les patients immunodéprimés. Celles-ci sont exceptionnelles chez l’immunocompétent adulte et encore plus rares chez l’enfant [3]. Les dermatophytes sont des champignons filamenteux kératinophiles fréquents dans l’environnement. Leur parasitisme débute par la germination d’une spore déposée sur la peau ou le bouturage d’un fragment de filament [4]. Trichophyton rubrum, parasite strict de l’homme est largement répandu dans le monde et actuellement c’est le plus fréquemment mis en cause dans les dermatomycoses [2,7,17]. Ce champignon est un des principaux agents fongiques des atteintes des pieds, provoquant aussi bien des onychomycoses que des intertrigos plantaires. Il peut également être responsable d’épidermophyties circinées, d’intertrigos des grands plis, de pachydermies palmaires ou plantaires et plus rarement de sycosis, de péri-folliculites ou de teignes chez l’enfant [5,7,23]. T. rubrum est une espèce anthropophile bien adaptée à l’homme. Contrairement aux espèces géophiles et zoophiles proches du sol [6] ; il provoque des lésions peu inflammatoires et chroniques [23]. Le but de ce travail est de rapporter un cas de dermatophytie extensive dû à T. rubrum associée à une atteinte au niveau des mains à Candida albicans chez une jeune patiente

immunocompétente, diagnostiquée au laboratoire de parasitologie-mycologie médicale du CHU d’Annaba.

Cas clinique Le 9 janvier 2013, une fille âgée de 13 ans scolarisée, sans antécédents notables consulte pour des lésions érythématosquameuses localisées au niveau du visage (tinea faciei) (Fig. 1a) et des paumes (tinea manuum) (Fig. 2b, c), des lésions de poussée inflammatoire au niveau des plantes (tinea pedis) (Fig. 1c) ainsi qu’une onychodystrophie des orteils (tinea unguium) (Fig. 1d) avec un périonyxis des deux doigts (Fig. 2a). L’examen clinique du cuir chevelu montre une plaque alopécique érythémato-croûteuse pariéto-frontale d’environ 2 cm de diamètre portant des cheveux fragilisés et le reste de cuir chevelu est d’aspect pityriasique (tinea capitis) (Fig. 1b). Les lésions cutanées évoluent depuis 1 mois, celles unguéales, du cuir chevelu sont apparues depuis 2 ans. Un prélèvement superficiel à visée mycologique est réalisé au niveau des lésions cutanées, des ongles et du cuir chevelu. Les débris unguéaux et cutanés sont éclaircis par une solution de potasse à 20 % et de noir chlorazole E. Les comédons des cheveux sont éclaircis par le chloral-lactophénol. Les prélèvements sont ensemencés concomitamment sur milieux de Sabouraud-Chloramphénicol et SabouraudChloramphénicol-Actidione et incubés à 27 8C. L’examen microscopique des débris unguéaux et plantaires des pieds met en évidence des filaments mycéliens septés (Fig. 3b) et de nombreuses levures bourgeonnantes au niveau

Figure 1 Dermatophytoses à Trichophyton rubrum : a : épidermophyties circinées du visage ; b : aspect pityriasique à T. rubrum ; c : kératodermie inflammatoire plantaire ; d : onychomycodystrophie totale. Dermatophytosis due to Trichophyton rubrum: a: Tinea faciei; b: aspect of dandruff due to T. rubrum; c: inflammatory lesions of the foot; d: total dystrophic onychomycosis of toenails. Pour citer cet article : Khebizi S, Mansouri R. Dermatophytose extensive et inflammatoire infantile due à Trichophyton rubrum. Journal De Mycologie Médicale (2014), http://dx.doi.org/10.1016/j.mycmed.2014.02.004

+ Models

MYCMED-466; No. of Pages 6

Dermatophytose extensive et inflammatoire infantile due à Trichophyton rubrum

3

Figure 2 Candidoses à Candida albicans : a : périonyxis au niveau des mains ; b, c : candidose hyperkératosiques palmaire. Candidiasis due to Candida albicans: a: perionyxis on the hands; b, c: Tinea manuum.

des débris unguéaux des mains. L’atteinte parasitaire est, au niveau des cheveux, endothrix de type trichophytique (Fig. 3a). Dès le 5e jour de culture, des colonies blanchâtres et duveteuses avec revers pigmenté en jaune apparaissent au niveau des trois séries de cultures des prélèvements cutanés, unguéaux des pieds et des cheveux (Fig. 3c). L’examen microscopique à partir de la culture a montré la présence de filaments mycéliens avec des macroconidies en saucisses, des excroissances triangulaires et des microconidies en acladium de T. rubrum (Fig. 4a, b, c, d, e). La culture des prélèvements cutanés et unguéaux des mains a révélé des colonies blanchâtres muqueuses qui sont identifiées par test de blastèse et par Rice cream comme C. albicans. Les colonies de T. rubrum sont repiquées sur des milieux Lactrimel de Borelli (Fig. 3d) et de PDA (Pomme de terre dextrose agar) (Fig. 3e) préparés localement pour apprécier la conidiogénèse et la pigmentation. La jeune patiente a bénéficié d’un traitement par le Fluconazole oral et une régression des lésions est obtenue.

Discussion La particularité de ce cas réside dans le caractère rapidement évolutif, extensif et inflammatoire des épidermophyties chez un patient apparemment immunocompétent. T. rubrum est un dermatophyte anthropophile strict cosmopolite, le plus fréquemment isolé chez l’adulte à partir des ongles des orteils selon différentes séries [10,11,17,24]

où il représente une proportion de 97 % au Maroc [11], 50 à 70 % en France [10]. Cependant, leur incidence chez les enfants est en recrudescence ces dernières années [8,14,15,16,19] où T. rubrum représente l’espèce majoritairement en cause des onychomycoses chez l’enfant en Tunisie (65,8 %) [16] et en Italie (73 %) [19]. Bien qu’il soit le dermatophyte le plus incriminé dans les atteintes mycosiques de la peau glabre et des ongles, il reste à ce jour exceptionnellement mis en évidence à partir de prélèvements de teignes du cuir chevelu [1,2,20] et qui sont le plus souvent associées à des localisations cutanées ou des ongles [7]. L’épidermomycose plantaire à caractère inflammatoire observée dans notre cas est rare car T. rubrum produit généralement des lésions cutanées peu inflammatoires [23]. Cependant, les onychomycoses à T. rubrum sont très fréquentes dans la majorité des séries de la littérature [11,13,14,16,19] et l’aspect clinique le plus fréquent aux orteils est l’atteinte sous-unguéale distolatérale [16,17,19] mais reste rarement décrites chez les enfants où leur prévalence varie de zéro à 2,6 % dans les différentes études contre dix à 20 % chez les adultes et 15 à 80 % chez les sujets âgés [8,16,18]. Cette rareté chez l’enfant peut être attribuée à plusieurs facteurs tels que la différence dans la structure de la tablette unguéale, la moindre exposition aux traumatismes par rapport aux adultes et la rapidité de la repousse unguéale [16]. Le risque d’infection fongique dépend non seulement d’un éventuel état d’immunosuppression, mais aussi de

Pour citer cet article : Khebizi S, Mansouri R. Dermatophytose extensive et inflammatoire infantile due à Trichophyton rubrum. Journal De Mycologie Médicale (2014), http://dx.doi.org/10.1016/j.mycmed.2014.02.004

+ Models

MYCMED-466; No. of Pages 6

4

S. Khebizi, R. Mansouri

Figure 3 Résultats de l’examen mycologique : a : parasitisme endothrix d’un cheveu examiné (40) ; b : prélèvement d’ongle dans la solution de noir chlorazole E : examen direct microscopique montrant des filaments mycéliens fins, septés de Trichophyton rubrum (40) ; c : culture de T. rubrum sur milieu de Sabouraud (vue de face) ; d : culture de T. rubrum sur milieu de Lactrimel et Borelli (vue de face) ; e : culture de T. rubrum sur milieu PDA (vue de face). Results of mycological examination: a: parasitism endothrix of an examined hair (40); b: nail preparations in solution of chlorazol black E: direct microscopic examination showing septate hyphae of Trichophyton rubrum (40); c: fungal culture of T. rubrum at Sabouraud agar (front view); d: fungal culture of T. rubrum in Lactrimel and Borelli agar (front view); e: fungal culture of T. rubrum in PDA (front view).

l’exposition à un environnement contaminé par un champignon pathogène [3]. Dans le cas de notre jeune patiente ; l’extension de ses lésions peut s’expliquer par la longue durée d’évolution avant d’évoquer une dermatomycose et aussi à la prise de traitements à base d’antibiotique et d’antiinflammatoire non stéroïdien. Les ongles de pieds sont préférentiellement atteints par les dermatophytes (80 %) par rapport aux ongles des mains (20 %) [8]. Cependant, une onychodystrophie totale à dermatophytes chez un enfant comme celle observée chez cette jeune patiente est peu décrite. Les onychomycoses à levures sont moins fréquentes que celles à dermatophytes. Pour Makni F. et al., les onyxis candidosiques chez l’enfant avaient une fréquence de 41,4 %. Elles siégeaient au niveau des ongles des doigts dans 90,6 % des cas [16]. La forme clinique la plus commune est le périonyxis des ongles des doigts avec C. albicans comme agent de prédilection [11,16,17] ce qui a été noté dans notre cas mais reste aussi rare chez les enfants [14,16]. Les candidoses cutanées sont

presque dues exclusivement à C. albicans et sont rarement localisées au niveau des espaces interdigito-palmaire [12]. L’association d’un onyxis dermatophytique et d’une teigne du cuir chevelu a été observée chez 37,5 % dans une enquête portant sur 2431 enfants de moins de 16 ans en Tunisie [16]. L’atteinte fongique simultanée de la peau glabre et des ongles des mains a été retrouvée chez 11,1% des patients selon une étude faite au Gabon [17]. Selon la littérature, les espèces causales des atteintes des doigts et des pieds étaient rarement les mêmes au niveau des deux sites [17], ce qui est également rapporté chez cette patiente où C. albicans est responsable des atteintes des mains alors que T.rubrum est responsable de celles des orteils et des autres sites infectés. Des dermatophyties extensives à T. rubum ont été décrites essentiellement pour des patients immunodéprimés [9,21,22]. Cependant ; chez les patients immunocompétents une atteinte extensive comme celle observée chez notre jeune patiente est rarement décrite.

Pour citer cet article : Khebizi S, Mansouri R. Dermatophytose extensive et inflammatoire infantile due à Trichophyton rubrum. Journal De Mycologie Médicale (2014), http://dx.doi.org/10.1016/j.mycmed.2014.02.004

+ Models

MYCMED-466; No. of Pages 6

Dermatophytose extensive et inflammatoire infantile due à Trichophyton rubrum

5

Figure 4 a, b, c, d, e : examen de la culture (bleu de lactophénol) : filaments mycéliens avec abondantes productions de microconidies piriformes disposées en acladium, des macroconidies en saucisses de Trichophyton rubrum. a, b, c, d, e: microscopy examination of culture in lactic acid cotton bleue preparation: hyphae with the production of moderate to abundant numbers of microconidia pyriform in acladium, a pencil-like macroconidia.

Conclusion T. rubrum reste le champignon le plus fréquemment isolé, des localisations inhabituelles peuvent être observées réalisant une atteinte dermatophytique extensive. Les dermatomycoses généralisées infantiles chez un sujet apparemment non immunodéprimé sont rarement observées et leur diagnostic est confirmé par l’examen mycologique permettant une prise en charge thérapeutique adéquate et limitant ainsi l’extension. Toutefois en l’absence d’explorations immunologiques poussées un déficit immunitaire ne peut être exclu.

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.

Remerciements Nous remercions tous les médecins dermatologues de la wilaya d’Annaba pour leur étroite collaboration et tout le

personnel du laboratoire de Parasitologie-Mycologie Médicale du CHU d’Annaba.

Références [1] Anstey A, Lucke T, Philpot C. Tinea capitis caused by Trichophyton rubrum. Br J Dermatol 1996;135:113—5. [2] Aoun K, Bouratbine A, Mokni M, Chatti S, Ben Ismail R, Ben Osman A. Teignes du cuir chevelu causées par Trichophyton rubrum chez deux enfants atteints de dermatophytie extensive. J Mycol Med 1998;8:200—2. [3] Arnaud P, Passeron T, Gari-Toussaint M. Épidermophytie rapidement extensive à Trichophyton mentagrophytes chez un sujet immunocompétent. J Mycol Med 2011;21:277—80. [4] Badillet G. Dermatophyties et dermatophytes: atlas clinique et biologique. Paris: Ed. Varia; 1991. [5] Bienvenu AL, Ducray F, Schneider A, Putin C, Picot S. Manifestations cliniques atypiques dues à Trichophyton rubrum chez un patient immunodéprimé. J Mycol Med 2009;19:40—3. [6] Chabasse D. Les dermatophytes : d’où viennent-ils ? Comment sont-ils devenus des parasites ? J Mycol Med 2008;18:27—35. [7] Chabasse D, Contet-Audonneau N. Dermatophytes et dermatophytoses. 8-614-A-10In: EMC, Maladies infectieuses. Paris: Elsevier Masson SAS; 2011.

Pour citer cet article : Khebizi S, Mansouri R. Dermatophytose extensive et inflammatoire infantile due à Trichophyton rubrum. Journal De Mycologie Médicale (2014), http://dx.doi.org/10.1016/j.mycmed.2014.02.004

+ Models

MYCMED-466; No. of Pages 6

6

S. Khebizi, R. Mansouri

[8] Ginter-Hanselmayer G, Weger W, Smolle J. Onychomycosis: a new emerging infectious disease in childhood population and adolescents. Report on treatment experience with terbinafine and itraconazole in 36 patients. J Eur Acad Dermatol Venereol 2008;22:470—5. [9] Grossman ME, Pappert AS, Garzon MC, Silvers DN. Invasive Trichophyton rubrum infection in the immunocompromised host: report of three cases. J Am Acad Dermatol 1995;33:315—8. [10] Guibal F, Baran R, Duhard E, Feuilhade de Chauvin M. Épidémiologie et prise en charge des onychomycoses en pratique dermatologique libérale en France. J Mycol Med 2008;135: 561—6. [11] Halim I, El Kadioui F, Soussi Abdallaoui M. Les onychomycoses à Casablanca (Maroc). J Mycol Med 2013;23:9—14. [12] Kac G, Feuilhade De Chauvin M. Dermatomycose. Paris: AKOS Encyclopédie pratique de médecine; 2002: 2-0740. [13] Kim DM, Suh MK, Ha GY. Onychomycosis in children: an experience of 59 cases. Ann Dermatol 2013;25:327—34. [14] Koussidou-Eremondi T, Devliotou-Panagiotidou D, MourellouTsatsou O, Minas A. Epidemiology of dermatomycoses in children living in Northern Greece 1996—2000. Mycoses 2005;48:11—6. [15] Lange M, Roszkiewicz J, Szczerkowska-Dobosz A, Jasiel-Walikowska E, Bykowska B. Onychomycosis is no longer a rare finding in children. Mycoses 2006;49:55—9.

[16] Makni F, Cheikhrouhou F, Amri H, Sellami A, Sellami H, Néji S, et al. Les onychomycoses chez les enfants à Sfax (Tunisie). J Mycol Med 2008;18:158—61. [17] Nzenze Afène S, Ngoungou EB, Mabika Mamfoumbi M, Bouyou Akotet MK, Avome Mba IM, Kombila M. Les onychomycoses au Gabon : aspects cliniques et mycologiques. J Mycol Med 2011;21:248—55. [18] Pierard G. Onychomycosis and other superficial fungal infections of the foot in the elderly: a pan European survey. Dermatology 2001;202:220—4. [19] Romano C, Papini M, Ghilardi A, Gianni C. Onychomycosis in children: a survey of 46 cases. Mycoses 2005;48:430—7. [20] Schwinn A, Ebert J, Müller I, Bröcker EB. Trichophyton rubrum as the causative agent of tinea capitis in three children. Mycoses 1995;38:9—11. [21] Smith K, Welsh M, Skelton H. Trichophyton rubrum showing deep dermal invasion directly from the epidermis in immunosuppressed patients. Br J Dermatol 2001;145:344—8. [22] Squeo RF, Beer R, Silvers D, Weitzman I, Grossman M. Invasive Trichophyton rubrum resembling blastomycosis infection in the immunocompromised host. J Am Acad Dermatol 1998;39: 379—80. [23] Wagner DK, Sohnle PG. Cutaneous defenses against dermatophytes and yeasts. Clin Microbiol Rev 1995;8:317—35. [24] Welsh O, Vera-Cabrera L, Welsh E. Onychomycosis. Clin Dermatol 2010;28:151—9.

Pour citer cet article : Khebizi S, Mansouri R. Dermatophytose extensive et inflammatoire infantile due à Trichophyton rubrum. Journal De Mycologie Médicale (2014), http://dx.doi.org/10.1016/j.mycmed.2014.02.004

[Extensive inflammatory and childhood dermatophytosis caused by Trichophyton rubrum].

We report an observation of extensive and atypical dermatophytosis to Trichophyton rubrum coexisting with fingernails and tinea manuum candidiasis in ...
2MB Sizes 0 Downloads 3 Views