Rec¸u le : 10 janvier 2014 Accepte´ le : 22 avril 2014 Disponible en ligne 14 juin 2014

Disponible en ligne sur

ScienceDirect www.sciencedirect.com



Me´moire original

E´volution des me´ningites bacte´riennes de l’enfant en France sous l’effet des vaccinations Change in French bacterial meningitis in children resulting from vaccination C. Levya,b,*,c, E. Varond, M.-K. Tahae, S. Be´chetb, S. Bonacorsif,g, R. Cohena,b,c,h, E. Bingena,f,g,1 a Groupe de pathologie infectieuse pe´diatrique de la Socie´te´ franc¸aise de pe´diatrie, 75014 Paris, France b Association clinique et the´rapeutique infantile du Val-de-Marne, 27, rue Inkermann, 94100 St-Maur-des-Fosse´s, France c CRC, centre hospitalier intercommunal de Cre´teil, 40, avenue de Verdun, 91010 Cre´teil cedex, France d Centre national de re´fe´rence des pneumocoques, hoˆpital europe´en Georges-Pompidou, universite´ Paris 5, AP–HP, 75015 Paris, France e Institut Pasteur, CNRM, 75015 Paris, France f Universite´ Paris Diderot, Sorbonne Paris Cite´, EA 3105, 12 laboratoire de microbiologie, hoˆpital Robert-Debre´, Assistance publique–Hoˆpitaux de Paris, Paris, France g Service de microbiologie, hoˆpital Robert-Debre´, 75019 Paris, France h Service de ne´onatologie, unite´ court se´jour, petits nourrissons, centre hospitalier intercommunal de Cre´teil, 94000 Cre´teil, France

Summary Background. For the past 20 years, three vaccines against the three main bacterial species implicated in meningitis in children have been included in the French vaccine calendar: Haemophilus influenzae b in 1993, 7-valent pneumococcal conjugate vaccine (PCV7) in 2003 (replaced by 13-valent in 2010) and Neisseria meningitidis C in 2009. The French active surveillance network from the GPIP/ACTIV monitors the change in the epidemiological, clinical, and biological features of bacterial meningitis due to vaccine use. Methods. Over a 12-year period, 233 pediatric wards working with 168 microbiology departments throughout France were asked to report all cases of bacterial meningitis. Results. From January 2001 to December 2012, 4808 bacterial meningitis cases were reported. Between 2001 and 2012, the number of pneumococcal meningitis (PM) cases decreased by 23.4%, and by 32.2% for children less than 2 years old. During this period, the proportion of cases attributable to PCV7 and six additional PCV13 types decreased from 63.3% to 8.1% and 83.7% to 32.4%, respec* Auteur correspondant. e-mail : [email protected], [email protected] (C. Levy). 1

Im memoriam.

http://dx.doi.org/10.1016/j.arcped.2014.04.025 Archives de Pe´diatrie 2014;21:736-744 0929-693X/ß 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits re´serve´s.

736

Re´sume´ Objectifs. Depuis 20 ans, 3 vaccins dirige´s contre les 3 principales espe`ces bacte´riennes implique´es dans les me´ningites font parties du calendrier vaccinal recommande´ en France : Haemophilus influenzae se´rotype b en 1993, pneumocoque conjugue´ heptavalent (PCV7) en 2003 (remplace´ par le PCV13 en 2010) et me´ningocoque C en 2009. L’observatoire national des me´ningites bacte´riennes de l’enfant du Groupe de pathologie infectieuse pe´diatrique et de l’Association clinique et the´rapeutique infantile du Val-de-Marne (GPIP/ACTIV) a pour objectif de suivre les changements induits par les vaccinations en colligeant l’e´pide´miologie bacte´rienne et les donne´es anamnestiques, cliniques, biologiques et e´volutives des me´ningites bacte´riennes de l’enfant. Me´thodes. Deux cent trente-trois services de pe´diatrie et 168 services de microbiologie ont inclus depuis 12 ans tous les patients de moins de 18 ans ayant eu une me´ningite bacte´rienne documente´e. Re´sultats. De 2001 a` 2012, 4808 me´ningites ont e´te´ documente´es. Le nombre de me´ningites a` pneumocoque (MP) a diminue´ de 23,4 % et chez les enfants de moins de 2 ans de 32,2 %. La proportion des

Me´ningites bacte´riennes et vaccinations

tively. In 2012, the main vaccine types (accounting for 25.8% of cases) were 7F (12.2%), 19A (6.8%), and 19F (6.8%), and the most frequent non-vaccine types were 12F (14.9%), 24F (14.9%), 15B/C (6.8%), 22F (6.8%), and 10A (5.4%). In 2012, the rate of strains with decreased susceptibility to cefotaxime/ceftriaxone (MIC > 0.5 mg/ mL) represented less than 3% of cases, with no identified resistant strain since 2010 (MIC > 2 mg/mL). Between 2001 (n = 67) and 2012 (n = 9), the number of NmC meningitis cases decreased by 87%. Conclusion. With more than 4800 bacterial meningitis cases reported in 12 years, this nationwide survey provides essential information on the microbiological and clinical characteristics of bacterial meningitis (epidemiology or resistance data). These results could lead to changing antibiotic treatment of pneumococcal meningitis before the results of antibiotic susceptibility tests. ß 2014 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.

se´rotypes (ST) du PCV7 a diminue´ de 63,3 % en 2001 a` 8,1 % en 2012 (p < 0,0001) et les ST du PCV13 ont diminue´ de 83,7 a` 32,4 % sur la meˆme pe´riode (p < 0,0001). En 2012, les ST vaccinaux les plus fre´quents e´taient 7F (12,2 %), 19A (6,8 %) et 19F (6,8 %) ; ils repre´sentaient 25,8 % des cas de MP. Les se´rotypes non vaccinaux les plus fre´quents e´taient 12F (14,9 %), 24F (14,9 %), 15B/C (6,8 %), 22F (6,8 %) et 10A (5,4 %). En 2012, les souches interme´diaires aux ce´phalosporines de 3e ge´ne´ration repre´sentaient moins de 3 % des cas. Aucune souche re´sistante aux ce´phalosporines de 3e ge´ne´ration (C3G) n’a e´te´ isole´e depuis 2010. Entre 2001 (n = 67) et 2012 (n = 9), le nombre de me´ningite a` me´ningocoque C a diminue´ de 87 %. Conclusion. Avec plus de 4800 me´ningites bacte´riennes recueillies en 12 ans, l’observatoire est un outil indispensable de surveillance des modifications e´pide´miologiques et de la re´sistance aux antibiotiques des bacte´ries implique´es dans les me´ningites de l’enfant. Les donne´es actuelles sont en faveur d’une modification de la strate´gie de prise en charge des me´ningites suspecte´es a` pneumocoque. ß 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits re´serve´s.

1. Introduction

Les analyses des donne´es de l’e´chantillon ge´ne´raliste des be´ne´ficiaires – EGB (Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salarie´s (CNAMTS)/Institut de veille sanitaire [InVS]) estimaient au 31 de´cembre 2011, une couverture vaccinale a` pre`s de 51,5 % pour les enfants ne´s en 2009 (2 ans en 2011). Mais cette couverture est trop faible (< 10 %) chez les adolescents (vaccination de rattrapage) pour entraıˆner l’immunite´ de groupe recherche´e par les recommandations [13]. Pour le me´ningocoque du groupe B, la vaccinologie inverse a permis le de´veloppement d’un vaccin recombinant qui a rec¸u une autorisation de mise sur le marche´ (AMM) europe´enne en janvier 2013 mais qui n’est pas actuellement recommande´ en France, sauf dans certaines zones d’hyperende´mie [14,15]. Dans ce contexte, il est apparu important de faire le point sur l’e´volution des me´ningites de l’enfant graˆce aux donne´es de l’Observatoire national des me´ningites bacte´riennes.

Les me´ningites bacte´riennes de l’enfant restent un proble`me grave en raison de leur incidence, de leur morbidite´ et de leur mortalite´ [1]. En France et dans d’autres pays, l’e´pide´miologie des me´ningites bacte´riennes de l’enfant se modifie constamment [1–3]. Ces modifications peuvent eˆtre la conse´quence de fluctuation naturelle de l’e´pide´miologie des diffe´rents pathoge`nes implique´s dans les me´ningites ou des diverses recommandations officielles touchant l’antibiothe´rapie (plan national du bon usage des antibiotiques, prophylaxie perpartum des infections pre´coces a` streptocoque du groupe B, Confe´rence de consensus des me´ningites bacte´riennes de 2008, et avis du Groupe de pathologie infectieuse pe´diatrique [GPIP]) [4–8]. Mais la raison majeure des modifications e´pide´miologiques est l’introduction des vaccins contre l’Haemophilus influenzae de se´rotype b, le pneumocoque et le me´ningocoque C. En 2001, le GPIP de la Socie´te´ franc¸aise de pe´diatrie (SFP) et l’Association clinique et the´rapeutique infantile du Val-deMarne (ACTIV) ont mis en place un observatoire des me´ningites bacte´riennes de l’enfant [3,9]. Depuis sa cre´ation, plusieurs vaccins contre les bacte´ries implique´es dans les me´ningites ont e´te´ introduits en France. En 2003, le vaccin anti-pneumococcique conjugue´ heptavalent (PCV7, se´rotypes 4, 6B, 9V, 14, 18C, 19F et 23F) a e´te´ recommande´, puis en 2010, il a e´te´ remplace´ par le PCV13 (PCV7 + se´rotypes 1, 3, 5, 6A, 7F, 19A) pour les nourrissons a` 2, 4 et 11–12 mois [10]. La couverture vaccinale actuelle du PCV13 de´passe 92 % chez les enfants de moins de 2 ans [11]. Concernant le me´ningocoque, depuis 2009, une dose de vaccin conjugue´ anti-me´ningococcique C est recommande´e pour tous les sujets aˆge´s de 1 a` 24 ans [12].

2. Patients et me´thode De janvier 2001 a` de´cembre 2012, 233 services de pe´diatrie, re´partis dans toute la France et 168 services de microbiologie ont accepte´ de participer a` l’Observatoire. Ils devaient inclure tous les patients aˆge´s de 0 a` 18 ans, ayant une me´ningite bacte´rienne documente´e. Le diagnostic reposait sur l’association d’un syndrome me´ninge´ fe´brile avec une culture de liquide ce´phalorachidien (LCR) positive, sur la pre´sence d’antige`nes solubles positifs dans le LCR, sur une re´action de polyme´risation en chaıˆne (PCR) positive dans le LCR ou sur une he´moculture positive associe´e a` une ple´iocytose ( 10 cellules/mm3). A` chaque inclusion, un questionnaire

737

C. Levy et al.

Archives de Pe´diatrie 2014;21:736-744

Figure 1. Centres actifs dans l’Observatoire de 2001 a` 2012.

e´tait rempli par le pe´diatre re´fe´rent puis transmis par Internet ou par fax a` ACTIV. Les donne´es suivantes ont e´te´ recueillies : anamne`se et contexte de naissance, existence ou non d’une antibiothe´rapie avant la ponction lombaire (PL), mode de garde, vaccinations, existence d’une porte d’entre´e, existence de facteurs de risque, existence de signes de gravite´. Les re´sultats des examens biologiques (LCR, he´moculture) e´taient e´galement renseigne´s. Le clinicien devait par ailleurs indiquer de manie`re pre´cise le traitement antibiotique administre´, l’existence ou non d’une corticothe´rapie, le re´sultat de la PL de controˆle et l’e´volution a` court terme. Plusieurs fois par an, les cliniciens e´taient contacte´s (courrier ou te´le´phone) afin de comple´ter e´ventuellement leurs de´clarations ou au contraire d’affirmer l’absence de cas. Concernant la re´sistance du pneumocoque aux beˆtalactamines, les valeurs critiques retenues pour la pe´nicilline, l’amoxicilline, le ce´fotaxime et la ceftriaxone e´taient celles donne´es par le Comite´ de l’antibiogramme de la Socie´te´ franc¸aise de microbiologie (CA-SFM) et les donne´es pre´sente´es sont celles du Centre national de re´fe´rence des pneumocoques (CNRP) [16]. Les souches ont e´te´ classe´es sensibles (S) a` la pe´nicilline pour des concentrations minimales inhibitrices (CMI)  0,06 mg/mL, interme´diaires (I) pour des CMI comprises entre 0,06 et 2 mg/mL inclus et re´sistantes (R) pour des CMI > 2 mg/mL. Les souches sensibles aux C3G avaient des CMI  0,5 mg/mL, les souches interme´diaires des CMI comprises entre 0,5 et 2 mg/mL inclus et les souches re´sistantes des CMI > 2 mg/mL. Concernant la re´sistance du me´ningocoque aux antibiotiques, les donne´es e´taient celles du centre national de re´fe´rence des me´ningocoques.

3. Re´sultats 3.1. E´pide´miologie De 2001 a` 2012, 233 services ont inclus 4808 cas de me´ningites. Le nombre de centres actifs a e´te´ stable d’anne´e en anne´e (fig. 1). La re´partition annuelle, toutes bacte´ries confondues, est pre´sente´e dans le tableau I. Le me´ningocoque repre´sentait

738

41 % des me´ningites de l’enfant et le pneumocoque 29 %. Les me´ningites a` H. influenzae b ont e´te´ tre`s rares (1,1 %). Le tableau II pre´sente la re´partition des bacte´ries en fonction de l’aˆge des patients. Le streptocoque du groupe B (57 %) et Escherichia coli (28 %) e´taient les deux premie`res bacte´ries trouve´es en pe´riode ne´onatale ; le pneumocoque e´tait la premie`re espe`ce bacte´rienne trouve´e entre 2 mois et 1 an (46 %) et le me´ningocoque pre´dominait au dela` de cet aˆge. Les taux de mortalite´ variaient selon l’aˆge (p < 0,001) et la bacte´rie (p < 0,001) (tableaux I et II).

3.2. Impact des vaccinations 3.2.1. Me´ningites a` pneumocoque (MP) Entre 2001 et 2012, le nombre de MP a diminue´ de 23,4 %, passant de 128 en 2001 a` 98 en 2012. Chez les enfants de moins de 2 ans, cette diminution a e´te´ de 32,2 % (90 cas en 2001 et 61 cas en 2012). Durant la pe´riode d’introduction du PCV7 (entre 2001 et 2008), la proportion de MP est passe´e de 28,3 % (n = 128) a` 30 % (n = 126), Chi2 de tendance entre 2001 et 2008, p = 0,685. Apre`s l’introduction du PCV13 (entre 2009 et 2012), la proportion a diminue´ significativement passant de 34,8 % (n = 135) en 2009 a` 28,9 % (n = 98) en 2012, Chi2 de tendance entre 2009 et 2012, p = 0,042. Pour les enfants de moins de 2 ans, la diminution a e´te´ significative quelle que soit la pe´riode : entre 2001 et 2008, 30,1 % (n = 90) a` 26,7 % (n = 66), Chi2 de tendance, p = 0,020 et entre 2009 et 2012, 32,3 % (n = 85) a` 25,9 % (n = 61), Chi2 de tendance, p = 0,039. Les se´rotypes (ST) vaccinaux ont diminue´ de manie`re importante : 63,3 % en 2001 versus 8,1 % en 2012 (p < 0,0001) pour les ST du PCV7 et 83,7 % en 2001 versus 32,4 % en 2012 (p < 0,0001) pour les ST du PCV13. En 2012, les ST vaccinaux les plus fre´quents e´taient 7F (12,2 %), 19A (6,8 %) et 19F (6,8 %), qui repre´sentaient 25,8 % des cas de MP. En 2012, parmi les 9 patients ayant une me´ningite a` ST 7F, 7 n’avaient rec¸u aucune dose de PCV13 et 2 n’en avait rec¸u qu’une seule. Parmi les 5 patients ayant une me´ningite a` ST 19A, 3 n’avaient rec¸u aucune dose de PCV13 et 2 avaient e´te´ correctement vaccine´s pour l’aˆge. Concernant le ST 19F, parmi

Tableau I Distribution des me´ningites bacte´riennes de l’Observatoire de 2001 a` 2012 (n = 4808). 2001 n = 453

2002 n = 420

2003 n = 453

2004 n = 381

2005 n = 438

2006 n = 410

2007 n = 411

2008 n = 420

2009 n = 388

2010 n = 342

2011 n = 352

2012 n = 338

Taux de mortalite´

Neisseria meningitidis n = 1991 (41,4)

200 (44,2)

189 (45)

230 (50,8)

159 (41,7)

196 (44,7)

206 (50)

173 (42,1)

174 (41,4)

138 (35,6)

110 (32,1)

109 (30,9)

107 (31,9)

5,9

Nm groupe B n = 1272 (63,9)

104 (52)

90 (47,6)

131 (57)

102 (64,2)

124 (63,3)

133 (64,9)

118 (68,2)

121 (69,9)

96 (69,6)

79 (71,8)

87 (79,8)

86 (80,4)

5,3

Nm groupe C n = 488 (24,5)

67 (33,5)

76 (40,2)

72 (31,3)

41 (25,8)

44 (22,5)

49 (23,9)

42 (24,3)

36 (20,2)

24 (17,4)

17 (15,5)

11 (10,1)

9 (8,4)

8,9

Autres groupes

29 (14,5)

23 (12,2)

27 (11,7)

16 (10)

28 (14,3)

23 (11,2)

13 (7,5)

17 (9,8)

18 (13)

14 (12,7)

11 (10,1)

12 (11,2)

3,7

Streptococcus pneumoniae n = 1406 (29,3)

128 (28,3)

138 (32,9)

112 (24,7)

123 (32,3)

118 (26,9)

94 (22,9)

123 (29,9)

126 (30,0)

135 (34,8)

112 (32,7)

99 (28,1)

98 (29)

10,6

Haemophilus influenzae n = 135 (2,8) Groupe b (n = 56)

10 (2,2) 4

6 (1,4) 5

12 (2,7) 8

15 (4) 8

16 (3,7) 7

10 (2,4) 4

10 (2,4) 4

10 (2,4) 4

13 (3,3) 3

9 (2,6) 5

14 (4) 2

8 (2,4) 2

2,2

Streptocoque du groupe B n = 730 (15,2)

67 (14,8)

53 (12,6)

58 (12,8)

44 (11,6)

61 (13,9)

64 (15,7)

67 (16,3)

64 (15,3)

59 (15,2)

60 (17,5)

69 (19,6)

64 (19)

12

Escherichia coli n = 300 (6,2)

33 (7,3)

21 (5)

22 (4,9)

26 (6,9)

27 (6,2)

19 (4,6)

21 (5,1)

23 (5,5)

25 (6,4)

24 (7)

25 (7,1)

34 (10,1)

10,2

Mycobacterium tuberculosis n = 17 (0,4)

3 (0,7)

2 (0,5)

0

1 (0,3)

2 (0,5)

1 (0,2)

1 (0,2)

0

0

1 (0,3)

2 (0,6)

4 (1,2)

11,8

Listeria n = 33 (0,7)

3 (0,7)

4 (0,9)

3 (0,7)

2 (0,5)

4 (0,9)

2 (0,5)

0

3 (0,7)

4 (1)

3 (0,9)

2 (0,6)

3 (0,9)

12,1

Streptocoque du groupe A n = 35 (0,7)

0

1 (0,2)

4 (0,9)

3 (0,8)

1 (0,2)

2 (0,5)

2 (0,5)

6 (1,4)

3 (1)

4 (1,2)

5 (1,4)

4 (1,2)

8,8

Salmonelle n = 12 (0,2)

0

2 (0,5)

0

1 (0,3)

1 (0,2)

2 (0,5)

1 (0,2)

1 (0,2)

0

2 (0,6)

1 (0,3)

1 (0,3)

0

Autres bacte´ries n = 149 (3,1)

9 (2)

4 (0,9)

12 (2,7)

7 (1,9)

12 (2,7)

10 (2,4)

13 (3,2)

13 (3,1)

11 (2,8)

17 (5)

26 (7,4)

15 (4,5)

10,1

739

Me´ningites bacte´riennes et vaccinations

n (%)

Archives de Pe´diatrie 2014;21:736-744

C. Levy et al.

Tableau II Re´partition des bacte´ries en fonction de l’aˆge (n = 4808) et taux de mortalite´ par aˆge. ˆ ge Bacte´ries A n (%)  1 < 2 mois  2 < 12 mois  12 < 24 mois < 1 mois n = 742 n = 374 n = 1457 n = 516 (15,4 %) (7,8 %) (30,3 %) (10,7 %) Neisseria meningitidis n = 1991 (41,4) Nm groupe B n = 1272 (64,1) Nm groupe C n = 488 (24,6) Streptococcus pneumoniae n = 1405 (29,2) Streptocoque du groupe B n = 730 (15,2) Escherichia coli n = 299 (6,2) Haemophilus influenzae n = 135 (2,8) Groupe b (n = 56) Listeria n = 33 (0,7) Streptocoque du groupe A n = 35 (0,7) Mycobacterium tuberculosis n = 17 (0,4) Autres bacte´ries n = 161 (3,3) Taux de mortalite´ par aˆge

 24 mois < 5 ans n = 739 (15,4 %)

 5 ans n = 978 (20,4 %)

19 (3)

47 (13)

551 (38)

290 (56)

467 (63)

617 (63)

15 (2)

36 (10)

389 (27)

184 (36)

297 (40)

351 (36)

1 (0,1)

8 (2)

103 (7)

73 (14)

113 (15)

190 (19)

13 (2)

41 (11)

667 (46)

180 (35)

221 (30)

284 (29)

422 (57)

199 (53)

108 (7)

0

0

1 (0,1)

208 (28)

54 (14)

37 (2)

1 (0,2)

0

0

1 (0,1)

2 (0,5)

53 (4)

35 (7)

28 (4)

14 (1)

0 17 (2)

1 2 (0,5)

25 3 (0,2)

19 3 (0,6)

9 4 (0,5)

2 4 (0,4)

0

1 (0,3)

5 (0,3)

2 (0,4)

6 (0,8)

21 (2,1)

0

0

6 (0,4)

2 (0,4)

3 (0,4)

6 (0,6)

62 (8)

28 (7)

27 (2)

3 (0,6)

10 (1)

31 (3)

12

13,3

8,6

9

6,2

5,9

Les % indique´s entre parenthe`ses correspondent aux pourcentages des me´ningites a` ce germe dans la tranche d’aˆge.

les 5 cas, 4 avaient e´te´ vaccine´s par le PCV13 (dont 3 correctement vaccine´s pour l’aˆge) et un n’avait pas e´te´ vaccine´. Les se´rotypes non vaccinaux les plus fre´quents en 2012 repre´sentaient 48,6 % des cas : 12F (14,9 %), 24F (14,9 %), 15B/C (6,8 %), 22F (6,8 %) et 10A (5,4 %). 3.2.2. E´volution de la re´sistance du pneumocoque L’e´volution de la re´sistance aux beˆtalactamines dans les me´ningites de l’enfant entre 2001 et 2012 est pre´sente´e dans le tableau III selon les donne´es du CNRP [16]. En 2012, les souches interme´diaires aux ce´phalosporines de 3e ge´ne´ration, ce´fotaxime ou ceftriaxone, repre´sentaient moins de 3 % (n = 2 : 1 ST 14 et 1 ST 19A). La fig. 2 montre l’e´volution de la re´sistance aux ce´phalosporines de 3e ge´ne´ration (C3G) entre 2001 et 2012 selon les donne´es des laboratoires qui participent a` l’Observatoire. Les souches interme´diaires aux C3G repre´sentaient 30,8 % en 2007 et moins de 7 % en 2012. Aucune souche re´sistante aux C3G n’a e´te´ isole´e depuis 2010. 3.2.3. Me´ningites a` me´ningocoque Entre 2001 et 2012, le nombre de me´ningite a` me´ningocoque C a diminue´ de 87 % passant de 67 a` 9. Un cas de me´ningite a`

740

me´ningocoque C a e´te´ enregistre´ chez un enfant de 7,5 ans vaccine´ par un vaccin conjugue´ a` l’aˆge de 1 an (1 dose). Cinq enfants ont eu une me´ningite a` me´ningocoque B 14:P1.7,16 alors qu’ils e´taient vaccine´s par MENBVACW. Ils e´taient originaires de la re´gion Haute-Normandie, aˆge´s de 21,1 mois a` 16,4 ans et avaient rec¸u entre 3 et 4 doses du vaccin norve´gien MENBVACW (dirige´ contre une souche B:15:P1.7,16) dans le cadre de la campagne locale de vaccination (sauf un patient aˆge´ de 2 ans qui n’avait rec¸u que 2 doses). Dans tous les cas, l’e´volution a e´te´ favorable. Il n’a pas e´te´ de´tecte´ de re´sistance de Neisseria meningitidis aux beˆtalactamines, mais 33 % des souches teste´es entre 2001 et 2012 pre´sentaient une sensibilite´ diminue´e a` la pe´nicilline G ou a` l’amoxicilline (1 mg/L  CMI  0,125 mg/L). Cette proportion semblait eˆtre en diminution en 2011 et 2012 (27 % et 21 % respectivement). Ce phe´notype e´tait corre´le´ avec des se´quences remanie´es du ge`ne penA codant pour la prote´ine de liaison majeure a` la pe´nicilline G, PBP2, et des modifications de la structure du peptidoglycane de la paroi bacte´rienne [17,18]. Les principaux antibiotiques d’inte´reˆt prophylactique (rifampicine, ciprofloxacine) restaient actifs, malgre´ l’isolement occasionnel de souches re´sistantes (0,2 % pour chacun des ces deux antibiotiques entre 2001 et 2012) [19,20].

Me´ningites bacte´riennes et vaccinations

Tableau III Sensibilite´ aux beˆtalactamines des souches de pneumocoques isole´es de me´ningites chez l’enfant de moins de 15 ans entre 2001 et 2012 (donne´es du CNRP). % de souches

2001 n = 125

2002 n = 107

2003 n = 135

2004 n = 116

2005 n = 134

Amoxicilline S I R I+R

61,6 36,8 1,6 38,4

72,9 25,2 1,9 27,1

81,5 17,8 0,7 18,5

76,7 23,3 0 23,3

85,8 13,4 0,7 14,1

Ce´fotaxime S I R I+R

81,6 18,4 0 18,4

88,8 11,2 0 11,2

93,3 6,7 0 6,7

97,4 2,6 0 2,6

93,3 6,7 0 6,7

97,2 2,8 0 2,8

97,7 2,3 0 2,3

Ceftriaxone S I R I+R

Non disponible

2006 n = 104

2007 n = 122

2008 n = 135

2009 n = 149

2010 n = 120

2011 n = 116

83,6 15,4 1 16,4

84,4 13,9 1,6 15,5

81,5 17,8 0,7 18,5

81,2 18,8 0 18,8

76,7 23,3 0 23,3

89,7 10,3 0 10,3

98,1 1,9 0 1,9

92,6 7,4 0 7,4

86,7 13,3 0 13,3

92 8,1 0 8,1

88,3 10 1,7 11,7

93,1 6,9 0 6,9

98,3 1,7 0 1,7

94,8 5,2 0 5,2

98 2 0 2

97,5 2,5 0 2,5

91,1 8,9 0 8,9

100 0 0 0

2012 n = 88 87,5 12,5 0 12,5 100 0 0 0 97,5 2,5 0 2,5

I : interme´diaire ; S : sensible ; R : re´sistant ; CNRP : Centre national de re´fe´rence des pneumocoques.

e Figure 2. E´volution de la re´sistance aux ce´phalosporines de 3 ge´ne´ration des souches de pneumocoques isole´s de me´ningites entre 2001 et 2012 selon les donne´es des laboratoires qui participent a` l’Observatoire.

3.2.4. Me´ningites a` Haemophilus influenzae b

4. Discussion

Parmi les 56 cas de me´ningites a` H. influenzae b survenus entre 2001 et 2012, 20 e´taient survenus chez des malades non vaccine´s, 34 avaient e´te´ vaccine´s (dont 16 % de pre´mature´s) mais 2 seulement avaient rec¸u le rappel. Dans 2 cas, le statut vaccinal e´tait inconnu. Bien que sa recherche ne soit pas syste´matique, un de´ficit immunitaire a e´te´ diagnostique´ chez 3 malades. Un enfant vaccine´ (3 doses + le rappel) aˆge´ de 18 mois e´tait de´ce´de´ (arreˆt cardiaque a` l’arrive´e aux urgences).

En 12 ans, 4808 cas de me´ningites bacte´riennes ont e´te´ enregistre´es dans l’observatoire soulignant l’inte´reˆt de cette surveillance. Ce re´seau apparaıˆt stable et repose essentiellement sur la disponibilite´ et la bonne volonte´ des pe´diatres et des microbiologistes des diffe´rents services qui y participent. Meˆme si en 12 ans, le nombre de services participant a` la surveillance GPIP/ACTIV a le´ge`rement diminue´ suite a` la fermeture de services ou d’hoˆpitaux, le nombre de services

741

Archives de Pe´diatrie 2014;21:736-744

C. Levy et al.

qui ne communiquent pas leur cas reste marginal d’anne´e en anne´e. En effet, plusieurs fois par an, les cliniciens ou les microbiologistes sont contacte´s afin de comple´ter leurs de´clarations ou le cas e´che´ant, de confirmer l’absence de cas. Par ailleurs, la part des me´ningites bacte´riennes lie´es a` des espe`ces pour lesquelles aucun vaccin n’est disponible ne varie pratiquement pas d’anne´e en anne´e : streptocoque du groupe B, 67 cas en 2001 et 64 cas en 2012, E. coli, 33 cas en 2001 et en 2012. La distribution par aˆge des bacte´ries est semblable a` celle retrouve´e dans d’autres pays europe´ens et aux E´tatsUnis [2,21–23]. Apre`s l’introduction en France du PCV7 en 2003, puis du PCV13 en 2010, le nombre de me´ningites a` pneumocoque a diminue´, de manie`re significative chez les enfants de moins de 2 ans (baisse de 27 % entre 2001 et 2008 et baisse de 28 % entre 2009 et 2012). Une baisse des ST contenus dans le PCV13 a e´te´ observe´e, cependant les ST, 7F, 19A et 19F repre´sentent encore pre`s du quart des me´ningites a` pneumocoque en 2012. Ce re´sultat est lie´ au fait que les patients qui ont une me´ningite a` ST 7F ou 19A en 2012 sont en majorite´ (60 %) non vaccine´s par le PCV13. En revanche, concernant le ST 19F, la moitie´ des enfants e´taient correctement vaccine´s par le PCV13. Les ST non vaccinaux les plus fre´quents sont aujourd’hui le 12F (14,9 %) et le 24F (14,9 %) [24]. Du fait de la faible diffusion des antibiotiques dans le LCR, pour traiter une me´ningite a` pneumocoque, il faut tenir compte non seulement des souches re´sistantes aux ce´phalosporines de 3e ge´ne´ration mais aussi des souches interme´diaires [25]. En 2008, lorsque la confe´rence de consensus de la Socie´te´ de pathologie infectieuse de langue franc¸aise (SPILF) a recommande´ l’utilisation des ce´phalosporines de 3e ge´ne´ration sans utilisation de la vancomycine dans le traitement des me´ningites a` pneumocoque de l’enfant [26], le GPIP s’e´tait oppose´ a` cette recommandation et pre´conisait l’association ce´fotaxime (300 mg/ kg/j) et vancomycine (60 mg/kg/j) dans le traitement de 1re intention des me´ningites a` pneumocoque de l’enfant. Cette association devait eˆtre prescrite avant l’obtention de la sensibilite´ de la souche de pneumocoque au ce´fotaxime et maintenue en cas de souche de sensibilite´ diminue´e aux ce´phalosporines de 3e ge´ne´ration [8]. L’un des arguments avance´s par le GPIP e´tait qu’entre 2001 et 2006, si la re´sistance aux antibiotiques du pneumocoque avait diminue´, en 2007, elle avait sensiblement augmente´ du fait de l’accroissement des cas lie´s au se´rotype 19A, ce se´rotype e´tant le plus souvent de sensibilite´ interme´diaire au ce´fotaxime [8]. Apre`s l’imple´mentation du PCV13, en juin 2010, la donne change. En effet, le se´rotype 19A a diminue´, 6,8 % des cas aujourd’hui et de ce fait les souches interme´diaires aux ce´phalosporines de 3e ge´ne´ration sont devenues exceptionnelles : moins de 3 % selon le Centre national de re´fe´rence des pneumocoques (CNRP) et moins de 7 % selon les re´sultats fournis aux cliniciens par les laboratoires participant a` l’observatoire. Ainsi, il apparaıˆt raisonnable de revoir les strate´gies de prise en charge des me´ningites suspecte´es a` pneumocoque : arreˆt de la prescription

742

syste´matique de vancomycine en pe´diatrie et relais pre´coce par amoxicilline de`s que les re´sultats de sensibilite´ aux antibiotiques sont connus si la CMI est infe´rieure a` 0,1 mg/mL, afin de re´duire la pression de se´lection induite par les ce´phalosporines de 3e ge´ne´ration. En ce qui concerne les me´ningites a` me´ningocoque C, la diminution importante observe´e ici (87 %) doit eˆtre discute´e et confronte´e aux re´sultats du CNR des me´ningocoques. En effet, les donne´es issues des de´clarations obligatoires montrent qu’apre`s une baisse de l’incidence des infections invasives a` me´ningocoque C (IIMC) entre 2002 et 2010 une augmentation a e´te´ observe´e entre 2011 et 2012 [13,27]. Cette augmentation est observe´e en particulier chez les nourrison de moins d’un 1 an et chez les enfants de plus de 14 ans [13,27]. Le CNR a caracte´rise´ 34 cas d’IIMC chez l’enfant en 2012 dont 17 cas de me´ningite. L’absence d’augmentation des cas dans les donne´es de l’observatoire peut eˆtre lie´e au fait que l’observatoire rapporte uniquement les cas de me´ningite. De plus, les cas groupe´s peuvent ne pas eˆtre tous rapporte´s par l’observatoire si les services de pe´diatrie ne font pas partie du re´seau. En 2012, une augmentation de l’incidence des IIMC a e´te´ rapporte´e dans le Finiste`re et en particulier chez les nourrison de moins d’un an [27]. Un enfant a eu une me´ningite a` me´ningocoque C a` l’aˆge de 7,5 ans et e´tait vaccine´ par le vaccin me´ningococcique C conjugue´ a` l’aˆge de 1 an, soulignant que la dure´e de protection induite par le vaccin ne de´passe pas quelques anne´es et justifierait d’une deuxie`me dose avant la puberte´ [28]. Concernant le me´ningocoque B (64,1 % des cas des me´ningites a` me´ningocoque), il est important de noter que les cas chez les moins de 1 an ne sont pas rares (17 % des cas parmi les enfants de moins d’1 an). En effet, l’incidence des IIMB est e´leve´e chez les moins d’un an (en moyenne 10/100 000 sur les 10 dernie`res anne´es) [13,27,29]. Pour les me´ningites a` H. influenzae b survenant chez les enfants vaccine´s, les donne´es de l’Observatoire montrent que les facteurs de risques sont rarement recherche´s et que plus de la moitie´ d’entre eux n’ont pas rec¸u de rappel [30]. L’arreˆt de l’obligation vaccinale par le bacille de Calmette et Gue´rin (BCG) n’a pas entraıˆne´ d’augmentation des cas de me´ningites tuberculeuses [31,32].

5. Conclusion Avec plus de 4800 me´ningites bacte´riennes recueillies en 12 ans, l’observatoire est aujourd’hui un outil indispensable de surveillance des modifications e´pide´miologiques et de la re´sistance aux antibiotiques des bacte´ries implique´s dans les me´ningites de l’enfant.

De´claration d’inte´reˆts Versements substantiels au budget d’une institution par les laboratoires GSK, Pfizer, Sanofi, Novartis.

Me´ningites bacte´riennes et vaccinations Remerciements

Legagneur, Leheup, Lehnert, Lelioux, Lelorier, Leluyer, Lemarie´,

Remerciements a` O. Gaillot (CNR Haemophilus influenzae) aux pe´diatres et microbiologistes de l’Observatoire national des me´ningites, les docteurs et professeurs Abdelhadi, Aberrane, Abou

Lemeland, Lemonnier, Lenclen, Leneveu, Leotard, Lepage, Lesage, Leturdu, Levy, Lienhardt, Lorrot, Louf, Lounis, M’bamba, Maakaroun,

Tara, Abrudan, Adam, Akitani, Aljazayri, Aljumaidi, Amama, Amira,

Madhi, Magrhraoui, Malbrunot, Mallet, Mammeri, Mansir, Marani, Marin, Marret, Martha, Martin, Martin, Martinat, Martinot, Maugard,

Andriantahina, Arlet, Armengaud, Arnault, Asensio, Aubert, Audry,

Maugard, Maurage, Mazataud, Melon, Menget, Menouni-Foray,

Aujard, Autret, Bajolle, Baleine, Bandin, Banerjee, Barbier, Baret, Barnaud, Baron-Joly, Barraud, Barre´, Barsotti, Bartizel, Baruteau,

Meunier, Mignot, Mikail, Milleret-Proyart, Mitanchez, Mondaud,

Bassil,

Battaglini,

Belgaid,

Belgaid,

Belivier,

Benabdelmalek,

Benchekroun, Benezech, Bengrina, Benmahammed, Benmoulai, Bensaid,

Berche,

Berrahma,

Mounzer, Mselati, Muller, Muller, Nacer, Naudion, Nelson, Netter,

Berterottiere,

Nevine, Nordmann, Orzechowski, Ouldhocine, Paget, Pangon,

Berthier, Bertrou, Besson-Leaud, Biendo, Billion, Bitar-Obeid, Blanc, Blondel, Boileau, Boivin, Boize, Bolot, Boniface, Boquet, Born, Bosdure,

Pannecouck, Paon, Paul, Paut, Pejoan, Pellerin, Pelloux, Penaud, Penel-Capelle, Peralta, Perez, Perrin, Petit, Phan, Philippon, Picherot,

Bosi, Bost-Bru, Bouderlique, Boulard, Bourennane, Boussadia, Boutros,

Pierre, Pierrejean, Pigeon, Pinquier, Pladys, Plasse, Plouvier, Poilane,

Boutte, Bouziges, Bovero, Boyer, Branca, Branger, Briand, Brizard,

Poilly, Pollet, Popelard, Poynard, Pradeaux, Priqueler, Prudent, Py,

Benoist,

Benzaim,

Monier, Monin, Montagnon, Morales-Gineste, Moreigne, Morice, Moriette, Morin, Morisot, Morville, Motte, Moulene, Mouly,

Brocard, Brouard, Bruna, Brunel, Bruno, Bruyas, Bucur, Buisson-

Queinnec, Questiaux, Quinet, Raber, Rafin, Raoult, Raoult, Rault,

Touati, Callamand, Calvez, Cambonie, Canis, Carbajal, Carbonnelle,

Raynaud, Rebaud, Renault, Renolleau, Retali, Retali, Retornaz,

Carre, Carre-Cavellier, Carriere, Carroger, Cartier, Cartier-Riviere,

Reynaud, Richardin, Richardin, Rimet, Rivaux, Riviere, Rodiere,

Cascarigny, Cathenoz, Cattoen, Cau, Cavalier, Chabrol, Chaix,

Rolland,

Chalumeau, Chalvon, Chami, Chamouilli, Chamoux, Chantepie, Chaplain, Chappet, Charachon, Chardon, Chardon, Chenaud,

Rougeoreille, Roullaud, Rousseau, Roybet, Roze, Sachs, Sadik, Sadki, Saf, Said-Menthon, Saliba, Salomon, Santerne, Sanyas, Sarlangue,

Romain,

Rosellini,

Rossignol,

Rottman,

Roudaut,

Cheron, Cheron, Cheuret, Chevallier, Chomienne, Ciupek, Claris,

Saumureau, Saunier, Savoy, Scanvic, Scat, Scat, Schaefer, Schneider,

Cloix, Cointin, Colin Gorski, Collignon, Combe, Constanty, Cordier,

Seaume, Sebag, Secher, Sfez, Siouala, Sivadon-Tardy, Smati, Soto,

Cormier, Cormier, Cosson, Costa, Cottin, Coupe, Courcol, Courtade, Craiu, Croize´, Cuzzi, D’albignac, Dagorne, Dalmon, Daltroff, Danan,

Spicq, Tahiri, Tarral, Tchanga, Terki, Thevenot, Thiriez, Thore, Tiry,

Danekova, Danjean-Deguin, Dao-Dubremptz, Daoudi, Darras, Dassieu,

Vallet, Vandenesch, Vandeperre, Vanel Contamin, Vasselon-Raina,

Tommasi, Tran, Trioche, Tronc, Trouilloud, Uzan, Valensi, Vallee,

Dauger, Dechamps, Decobert, Decoster, Decousser, Deforche,

Vergerond, Vergnaud, Vergne, Vernet-Garnier, Vervel, Vic, Vignaud,

Delacour, Delamare, Delavelle, Delisle, Demachy, Demarcq, Demarque, Demay-Legros, Demersay, De Mongolfier, Denis,

Vigneron, Villeneuve, Vogt, Vorlet, Vray, Vuthien, Warin, Wasels, Weisse, Wemeau, Yangting, Ythier, Zaoui, Zarzour, Zehani, Zelinsky-Gurung, Zenkhri, Zimmermann, Zumbo. Remerciements a`

Dericaud,

Desfrere,

Desprez,

Dessein,

Dessioux,

Desvigne,

Deutscher, Devictor, Deville, Dhaoui, Dieckmann, Dit Dinard,

Martine Bingen, Isabelle Ramay, Manuela Fernandes, Danie`le Menguy

Dolhem, Dorangeon, Doucet, Doucet Populaire, Douchain, Dubois,

et Claire Prieur.

Dubos, Duchaine, Duchene, Dumont, Dumoulard, Dupre, Durand, Duval, Duval Arnould, Eb, Eicher, Eicher, Elbez, Elias, Enchery, Epaud, Escarguel, Estapa, Esteve, Estournet Mathiaud, Estrangin, Evers, Evrard, Eyssette-Gayraud, Faibis, Fargeot, Farges, Farrugia, Favaretto, Faye, Ferey, Ferroni, Fieschi, Fischbach, Flurin, Forget, Fortin,

Fos,

Foskett,

Foucaud,

Franc,

Francois-Chervet,

Financements : financement de l’Observatoire national des me´ningites bacte´riennes : GPIP, Groupe de pathologie infectieuse pe´diatrique et ACTIV, Association clinique et the´rapeutique infantile du Val-de-Marne.

Frey,

Gagliardone, Gaillard, Gaillard, Garbarg-Chenon, Garcera, Garnier,

Financements comple´mentaires : Pfizer et Novartis.

Garrec, Gaudelus, Gauduchon, Gavignet, Gendrel, Geraudel, Gilles, Gillet, Girard, Gire, Girier, Glastre, Glastre, Goldstein, Goudeau, Gougeon, Goumy, Gouraud, Gouriet, Graff, Grancher, Granier, Granry, Greco, Gremeaux, Gremillet, Gressier, Grimprel, Grise, Guerin, Guichard, Guiet, Guillaume, Guillermet, Guillois, Guillot, Guyon, Haas, Hachani, Hachart, Hage, Hallalel, Halphen, Hasselmann, Hentgen, Herve, Heurte, Heusse, Hevin, Hidri, Hoffmann,

Hombrouck-Alet,

Hubert,

Hudebine,

Huet,

Huin,

Re´fe´rences [1]

[2]

Hureaux, Huvenne, Ikounga, Issa-Brunet, Jacob, Jalloul, Jarreau, Jeannoel, Jeannot, Jehan, Jeny, Jeudy, Jokic, Joly-Guillou, Joram,

[3]

Kalach, Kayemba, Khaled, Khazaal, Kitzis, Klink, Kone-Paut, Kovacs, Kozisek, Kretz, Kuntzel, Labbe, Labenne, Labrune, Lagier, Lahrache, Laisney, Lakhdari, Lambert, Lanotte, Larchet, Laugel, Layadi, Layadi, Lazarro, Le Bail, Le Bideau, Le Galloudec, Leblanc, Leboucher, Lecarpentier, Lecine, Leclerc, Leclercq, Lecomte, Lefrand-Crepin,

[4] [5]

Neuman HB, Wald ER. Bacterial meningitis in childhood at the Children’s Hospital of Pittsburgh: 1988–1998. Clin Pediatr (Phila) 2001;40:595–600. Yogev R, Guzman-Cottrill J. Bacterial meningitis in children: critical review of current concepts. Drugs 2005;65: 1097–112. Bingen E, Levy C, de la Rocque F, et al. Bacterial meningitis in children: a French prospective study. Clin Infect Dis 2005;41:1059–63. Levy C, de La Rocque F, Cohen R. E´pide´miologie des me´ningites bacte´riennes en France. Med Mal Infect 2009;39:419–31. Kouchner B. National plan to promote prudent antibiotic use; 2001, http://www.santegouvfr/htm/actu/antibio/indexhtm.

743

Archives de Pe´diatrie 2014;21:736-744

C. Levy et al. [6] [7] [8]

[9]

[10] [11]

[12]

[13]

[14]

[15] [16] [17] [18]

[19]

744

French vaccinal calendar. Bull Epidemiol Hebd 2006;29– 30:212–26. 9th French Consensus Conference (SPILF 1996 Saint-E´tienne), bacterial meningitis. Med Mal Infect 1996;26:1–8. Bureau et Conseil scientifique du GPIP. Observatoire des me´ningites bacte´riennes de l’enfant en France : e´ditorial. Arch Pediatr 2008;15(Suppl. 3):97–9. Levy C, Bingen E, Aujard Y, et al. Observatoire national des me´ningites bacte´riennes de l’enfant en France : re´sultats de 7 anne´es d’e´tude. Arch Pediatr 2008;15(Suppl. 3):99–104. French vaccinal calendar. Bull Epidemiol Hebd 2003;6:33–40. Martinot A, Cohen R, Denis F, et al. VaccinoscopieW : e´tude de l’e´volution annuelle entre 2008 et 2011 de la couverture vaccinale des enfants de moins de 7 ans dans la population franc¸aise. Arch Pediatr 2013;20:837–44. Haut Conseil de la sante´ publique. Avis relatif a` la vaccination par le vaccin me´ningococcique conjugue´ de se´rogroupe C. Se´ances des 24 avril et 26 juin 2009; 2009. Parent du Chaˆtelet I, Taha M, Lepoutre A, et al. Les infections invasives a` me´ningocoques en france en 2011 : principales caracte´ristiques e´pide´miologiques. BEH 2012;49–50:569–73. http://www.ema.europa.eu/docs/fr_FR/document_library/ EPAR_-_Summary_for_the_public/human/002333/ WC500137857.pdf, 2013. http://www.hcsp.fr/Explore.cgi/Telecharger?NomFichier=hcspa20130207_vaccmenbnpintrobexsero.pdf, 2013. Varon E. Rapport d’activite´ 2011; 2012, http://www.invssante.fr. Taha MK, Alonso JM. Meningococcal vaccines: to eradicate the disease, not the bacterium. Hum Vaccin 2007;3:149–52. Antignac A, Ducos-Galand M, Guiyoule A, et al. Neisseria meningitidis strains isolated from invasive infections in France (1999–2002): phenotypes and antibiotic susceptibility patterns. Clin Infect Dis 2003;37:912–20. Taha MK, Hedberg ST, Szatanik M, et al. Multicenter study for defining the breakpoint for rifampin resistance in Neisseria meningitidis by rpoB sequencing. Antimicrob Agents Chemother 2010;54:3651–8.

[20]

[21] [22] [23] [24]

[25]

[26] [27]

[28]

[29] [30]

[31] [32]

Hong E, Thulin Hedberg S, Abad R, et al. Target gene sequencing to define the susceptibility of Neisseria meningitidis to ciprofloxacin. Antimicrob Agents Chemother 2013;57:1961–4. Lepage P, Dan B. Infantile and childhood bacterial meningitis. Hand Clin Neurol 2013;112:1115–25. Makwana N, Riordan FA. Bacterial meningitis: the impact of vaccination. CNS Drugs 2007;21:355–66. Saez-Llorens X, McCracken Jr GH. Bacterial meningitis in children. Lancet 2003;361:2139–48. Janoir C, Re´seau des Observatoires re´gionaux du pneumocoque, Gutmann L, et al. Changes in epidemiology of invasive strains of Streptococcus pneumoniae (Spn) in France following introduction of 13-valent conjugate vaccine (PCV13) 7 years after PCV7. ICAAC 2012;C2–1359. Weinstein MP, Klugman KP, Jones RN. Rationale for revised penicillin susceptibility breakpoints versus Streptococcus pneumoniae: coping with antimicrobial susceptibility in an era of resistance. Clin Infect Dis 2009;48:1596–600. http://www.infectiologie.com/site/medias/_documents/consensus/2008-Meningites-court.pdf, 2008. Barret S, Deghmane A, Lepoutre A, et al. Les infections invasives a` meningocoques en France en 2012 : principales caracte´ristiques e´pide´miologiques. BEH 2014;1–2:25–31. Pollard AJ, Green C, Sadarangani M, et al. Adolescents need a booster of serogroup C meningococcal vaccine to protect them and maintain population control of the disease. Arch Dis Child 2013;98:248–51. Parent Du Chatelet I. E´pidemiologie des infections invasives a` me´ningocoque. MT Pediatrie 2010;13:126–34. Collins S, Ramsay M, Campbell H, et al. Invasive Haemophilus influenzae type b disease in England and Wales: who is at risk after 2 decades of routine childhood vaccination? Clin Infect Dis 2013;57:1715–21. http://www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/tuberculose/vaccin_bcg.html, 2007. http://www.invs.sante.fr/publications/2008/vaccinationbcg/ index.html, 2008.

[Changes in bacterial meningitis in French children resulting from vaccination].

For the past 20 years, three vaccines against the three main bacterial species implicated in meningitis in children have been included in the French v...
564KB Sizes 14 Downloads 3 Views