Article

Antibioprophylaxie peropératoire pour la chirurgie viscérale et urologique en pédiatrie Disponible en ligne sur

Antibiotic prophylaxis in visceral and urologic pædiatric surgery

www.sciencedirect.com

H. Haas1,2,*, G. Schneider3, F. Moulin1,4 1Groupe

de pathologie infectieuse pédiatrique (GPIP) de la Société française de pédiatrie pédiatriques-infectiologie, hôpitaux pédiatriques CHU Lenval, 57 avenue de la Californie, 06200 Nice, France 3Service d’anesthésie pédiatrique, hôpitaux pédiatriques CHU Lenval, 57 avenue de la Californie, 06200 Nice, France 4Service de réanimation et de surveillance continue polyvalente, hôpital Necker-Enfants malades, 149 rue de Sèvres, 75015 Paris, France 2Urgences

Résumé Les infections du site opératoire (ISO) sont une cause importante de mortalité et de morbidité postopératoire de même qu’elles engendrent un surcoût financier. Parmi les mesures de prévention, l’antibioprophylaxie diminue significativement ce risque. Des recommandations récentes ont été publiées chez l’adulte. Bien que les données pédiatriques soient rares, ces recommandations peuvent être majoritairement extrapolées à l’enfant à l’exception de la période néonatale. Pour les interventions justifiant d’une antibioprophylaxie, la molécule de choix est une céphalosporine de première génération non utilisée en curatif comme la céfazoline avec un ajustement de posologie. Une injection peropératoire est généralement suffisante et ne doit pas dépasser 24  heures sauf situation exceptionnelle. © 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

Summary Surgical site infections are the leading cause of perioperative morbidity and mortality as well as increased costs following surgery. Among preventive measures, antibiotic prophylaxis significantly decreases this risk. Adult guidelines have recently been published. Specific pædiatric data are scarce, but adult recommendations can be used by extrapolation except for the neonates. For procedures that may warrant antimicrobial prophylaxis, agents of choice are first-generation cephalosporins who are not currently used in curative treatment, like cefazolin, with an appropriate dosing. A single perioperative dose of antibiotics is often sufficient. Continuation for more than 24 hours is rarely advised. © 2013 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.

1. Introduction

du potentiel d’oxydoréduction, etc.) qui facilite leur prolifération, et «  l’agression  » chirurgicale induit elle-même des anomalies des

Quels que soient la technique chirurgicale utilisée et les moyens mis

défenses immunitaires.

en œuvre (flux laminaire, etc.), on retrouve des bactéries pathogènes

L’ISO est une cause importante de morbidité et mortalité pério-

dans plus de 90  % des plaies opératoires lors de la fermeture  [1].

pératoire  [2]. Plusieurs moyens sont connus pour diminuer le

Les bactéries sont peu nombreuses, mais elles trouvent dans la plaie

risque d’infection  : augmentation de la FiO2 peropératoire  [3-5],

opératoire un milieu favorable (hématome, ischémie, modification

lutte contre l’hypothermie en peropératoire  [6,7], mais l’antibioprophylaxie (ABPC) peropératoire représente, après les techniques

*Auteur correspondant. e-mail : [email protected] (H. Haas).

d’asepsie, le moyen le plus efficace dans la lutte contre l’infection du site opératoire [2]. S67

© 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. Archives de Pédiatrie 2013;20: S67-S73

H. Haas et al.

2. Contexte

Archives de Pédiatrie 2013;20: S67-S73

peu d’études publiées chez l’enfant (essentiellement en chirurgie cardiaque), il apparaît acceptable de considérer que les posologies

L’objectif de l’ABPC est de s’opposer à la prolifération bactérienne

recommandées chez l’adulte dans le cadre d’une prophylaxie sont

au niveau des tissus afin de diminuer le risque d’infection du

probablement suffisantes chez l’enfant, rapportées à son poids. Les

site d’intervention en maintenant des concentrations tissulaires

enfants pesant plus de 40 kg doivent recevoir des doses basées sur

d’antibiotiques (AB) efficaces tout en évitant le plus possible

le poids en ne dépassant pas des doses supérieures à la dose adulte

des effets secondaires des AB, l’émergence de résistances micro-

recommandée [8-11].

biennes, une surinfection par des germes résistants (Clostridium

En 2010, la Société française d’anesthésie et de réanimation (SFAR)

difficile), et un coût financier injustifié pour la collectivité. La litté-

s’est positionnée en publiant des nouvelles recommandations

rature médicale documente le bénéfice de l’ABPC, celle-ci diminue

de l’ABPC  chez l’adulte. L’Académie américaine de pédiatrie (AAP)

à environ 50 % le risque d’infection du site opératoire [1]. La cible

propose des posologies adaptées à l’enfant  [11]. Plus récemment,

bactérienne dépend du type de chirurgie, de la flore endogène du

l’American Society of Health System Pharmacists (ASHP) en associa-

patient et de l’écologie de l’unité d’hospitalisation. Les malades

tion avec l’Infectious Diseases Society of America (IDSA), la Surgical

présentant un risque infectieux particulier (immunodéprimés,

Infection Society (SIS) et la Society for Healthcare Epidemiology of

diabétiques non équilibrés, etc.) ne justifient pas de modifier

America (SHEA) ont établi des guidelines pratiques [13].

l’ABPC. Les infections chez ces patients sont le plus souvent dues aux «  bactéries cibles  » habituelles. Les dérogations aux protocoles habituels doivent rester exceptionnelles. Elles sont

3. Règles générales

discutables en cas d’une colonisation par une flore bactérienne nosocomiale (entérobactéries multirésistantes ou Staphylococcus

Pour être efficace, tout en respectant ses effets néfastes, l’adminis-

aureus méthicilline-résistant) qu’on retrouve chez les sujets

tration de l’ABPC doit obéir aux règles suivantes [1,2] :

venant d’une unité de réanimation, de centres de long séjour ou

• l’ABPC doit comporter une molécule incluant dans son spectre

de rééducation, ou en cas d’une réintervention précoce. Pour tous

les cibles bactériennes reconnues comme les plus fréquemment en

ces patients, un dépistage du portage de ces bactéries «  à pro-

cause ;

blème  » peut être préconisé  [1]. Les recommandations peuvent

• il n’est pas nécessaire de prendre en compte l’ensemble des bactéries

ne pas être appropriées dans certaines situations cliniques très

éventuellement rencontrées, mais de cibler les plus pathogènes afin

particulières et, dans ces cas, les décisions de les suivre ou non

d’utiliser des molécules à spectre d’activité le plus étroit, ayant une

doivent être basées sur le jugement du clinicien en fonction des

autorisation de mise sur le marché dans cette indication, et d’envisager

conditions du patient et des ressources disponibles.

une alternative en cas d’allergie ;

Afin de pouvoir appliquer correctement une ABPC en chirurgie, il

• il vaut mieux éviter d’utiliser un AB susceptible d’être utilisé en

convient d’en comprendre d’abord les principes généraux  [2]. Les

curatif (par exemple l’association amoxicilline-acide clavulanique, ou

recommandations et études à ce sujet ont été menées majoritai-

la ceftriaxone) ;

rement chez des adultes. Ainsi, les particularités anatomiques et

• les AB servent principalement à diminuer l’inoculum bactérien

physiologiques de l’enfant ne sont pas prises en considération.

de telle sorte que les micro-organismes restants puissent être éli-

Ceci pose des problèmes surtout chez les nouveau-nés dont la

minés par les mécanismes de défense naturelle du patient ; le rôle

flore bactérienne physiologique et la performance du système

des mécanismes de défense propres du patient est au moins aussi

immunitaire diffèrent de ceux des enfants plus âgés. Chez ces der-

important que celui des antibiotiques ;

niers, la pathogenèse des infections postopératoires est considérée

• l’administration doit précéder le début de l’intervention d’environ

comme similaire à celle de l’adulte. Les données de paramètres

30 à 60 minutes afin d’obtenir une bonne diffusion tissulaire au site

pharmacocinétiques et pharmacodynamiques (PK/PD) des anti-

opératoire au moment de l’incision (en pratique, la séquence d’in-

biotiques recommandés chez l’adulte ne sont pas extrapolables

jection des produits d’induction doit être séparée de 5 à 10 minutes

telles quelles chez l’enfant. Même si les principes de l’ABPC restent

de celle de l’ABPC afin de faire la part de ce qui revient à chacune en

identiques, une réflexion doit être menée pour chaque molécule

cas de réaction allergique) ; l’administration d’une ABPC est moins

en prenant en compte les paramètres PK/PD chez l’enfant quand

efficace une fois l’incision effectuée et probablement sans intérêt

ils sont connus. Cependant, il faut considérer que lorsque ces don-

après fermeture de la plaie opératoire ;

nées de PK/PD existent, les posologies sont souvent préconisées

• la dose initiale est le double de la dose thérapeutique usuelle ;

pour des situations de traitement curatif et non de prophylaxie,

• chez l’obèse (indice de masse corporelle > 35 kg/m2), même en

avec des nécessités de concentration d’antibiotiques au site de

dehors de la chirurgie bariatrique, en raison des modifications

l’infection probablement supérieures. De ce fait, en raison du

pharmacocinétiques qui dépendent de la lipophilie de la drogue,

S68

Antibioprophylaxie peropératoire pour la chirurgie viscérale et urologique en pédiatrie

la dose de β-lactamines est encore doublée (dose habituelle de la prophylaxie × 2) (Tableaux I et II). • la durée de la prescription doit être la plus courte possible ; l’injection d’une dose unique est recommandée et la prescription au-delà de 48 heures est non conseillée (la présence d’un drainage du foyer

5. Propositions d’antibioprophylaxie en chirurgie viscérale et urologique (tableaux I et II) 5.1. Chirurgie propre (classe 1 d’Altemeier)

opératoire n’est pas un argument pour transgresser ces recommandations et il n’y a pas de raison de prescrire des réinjections lors de

Le bénéfice d’une ABPC n’est pas clairement démontré en raison

l’ablation de drains, de sondes ou de cathéters) ;

du faible risque d’ISO. C’est pourquoi une ABPC ne peut pas actuel-

• des réinjections sont pratiquées pendant la période opératoire,

lement être préconisée chez des patients pour une cure de hernie

toutes les 2 demi-vies de l’antibiotique, à une dose soit similaire, soit

inguinale à faible risque d’ISO, mais elle est d’un probable bénéfice

de moitié de la dose initiale ;

si le patient est à haut risque (diabétique, immunodéprimé, enfant

• les patients présentant un risque particulier ou un risque infec-

provenant d’une institution avec risque d’ISO de base élevé). Dans

tieux élevé peuvent bénéficier d’une ABPC personnalisée qui doit

ces cas, la décision d’administrer une ABPC est individuelle en fonc-

éviter autant que faire se peut les molécules à très large spectre

tion des facteurs de risque du patient et du taux d’infection dans

antibactérien.

l’institution [2]. Les bactéries cibles rencontrées appartiennent à la flore cutanée  : les cocci à Gram positif, essentiellement les Staphylococcus aureus

4. Classification d’Altemeier

et les staphylocoques coagulases-négatives. Les céphalosporines de 1re génération et en particulier la céfazo-

L’efficacité de l’ABPC est d’autant plus élevée que le risque d’infec-

line sont les molécules de premier choix dans cette indication. La

tion est augmenté [14].

vancomycine ou la clindamycine, avec ou sans aminoglycoside,

L’American College of Surgeons a défini 4 catégories de risque de

sont des solutions alternatives appropriées en cas d’allergie

contamination et d’infection postopératoire pour l’appréciation de

aux β-lactamines  [2]. Ces 4  molécules proposées ont l’AMM en

ces risques : la classification d’Altemeier.

pédiatrie. L’administration de la vancomycine devrait débuter

La chirurgie élective du tube digestif et/ou de ses annexes corres-

dans les 120 minutes avant l’incision chirurgicale parce que des

pond soit à une chirurgie propre (classe 1 d’Altemeier) en l’absence

temps de perfusion prolongés sont nécessaires du fait de la

d’ouverture du tube digestif, soit le plus souvent à une chirurgie

mauvaise tolérance des injections rapides (Red man syndrome).

propre-contaminée (classe 2 d’Altemeier) lorsque le tube digestif est ouvert. Lors de la chirurgie contaminée et sale (classes 3 et 4 d’Altemeier), il y a déjà une infection in situ, qui relève donc d’une

5.2. Chirurgie viscérale propre-contaminée (classe 2 d’Altemeier)

AB curative (et non d’une ABPC) dont la première dose est injectée en période préopératoire mais dont les particularités ne sont pas

Les interventions chirurgicales propres-contaminées sont celles qui

abordées ici.

ne comportent pas de plaie traumatique au cours desquelles les

Les interventions urologiques qui ne nécessitent pas une ouverture

voies gastro-intestinales ou urogénitales vont être ouvertes sans

intestinale et qui sont effectuées chez des patients avec des urines

écoulement important. Sont comprises dans cette catégorie les inci-

stériles sont à considérer comme des interventions propres. En cas

sions du tube digestif (appendicectomie, résection colique, etc.) ou

de nécessité d’intervention sur des urines infectées, cela justifie

des voies biliaires sans inflammation aiguë et l’ouverture des voies

une AB curative. Les bactéries cibles sont : E. coli (80 %), Proteus sp.,

urinaires non infectées. La fréquence d’infection de ces interventions

Klebsiella sp., Staphylococcus epidermidis et Pseudomonas. Un

peut atteindre 10 % sans prophylaxie. Le bénéfice d’une ABPC a été

facteur de complication est la mise en place d’une sonde vésicale à

clairement démontré [14,15]. L’estomac et le duodénum contiennent

demeure qui comporte en moyenne par jour jusqu’à 5 % de risque

typiquement un faible nombre de bactéries ( 4 h

Si allergie : Clindamycine + Gentamicine

10 mg/kg préop (max 600 mg) 5 mg/kg en 60 min

10 mg/kg si > 4 h (max 600 mg) Dose unique

– Invagination intestinale – Cure de la hernie et de l’éventration avec ou sans plaque prothétique – Sténose du pylore – Cholécystectomie/cœlioscopie (sauf facteurs de risque*) – Endoscopie des voies biliaires (sauf sténose biliaire ou pseudokyste du pancréas)

Pas d’ABP

– Appendicite aiguë (stade 1) – Chirurgie colorectale avec ou sans préparation mécanique (y compris coloplastie) – Chirurgie de l’intestin grêle (y compris anastomose biliodigestive) – Plaies de l’abdomen – Ouverture accidentelle du tube digestif – Œsophago-coloplastie

Céfazoline + Métronidazole

Splénectomie**

30 à 50 mg/kg préop (max 2 g)

Si allergie : Métronidazole + Gentamicine

15 mg/kg

Réinj 25 mg/kg si > 4 h Dose unique

15 mg/kg

Dose unique

5 mg/kg en 60 min

Dose unique

15 mg/kg en préop (max 1 g)

Dose unique

Si programmée : pas d’ABP Si urgences : se rapporter à l’ABPC des autres organes touchés éventuellement

Proctologie

Métronidazole

*Facteurs de risque : cholécystite récente, conversion en laparotomie, grossesse, immunodépression, exploration des voies biliaires en peropératoire. **Splénectomie réglée : vérifier que la vaccination antipneumococcique, méningococcique et Haemophilus influenza b a été faite au moins 14 jours en préopératoire. Splénectomie en urgence : assurer/déléguer la vaccination antipneumococcique (< 5 ans : PREVENAR®, > 5 ans : PNEUMO23®), méningococcique et Haemophilus influenza b en postopératoire (entre 2 et 6 semaines après l’opération).

sp., Klebsiella sp.), les cocci à Gram positif (Staphylocoques, strepto-

L’ouverture peropératoire du tube digestif élargit le spectre cible

coques, entérocoques) et occasionnellement le Bacteroides sp. ne

vers les bactéries à Gram négatif et les bactéries anaérobies. La

seront pris en compte que dans les situations à haut risque. Les

cœliochirurgie obéit aux mêmes principes que la chirurgie tradi-

traitements antiacides, en augmentant le pH gastrique, provoquent

tionnelle car pour une même intervention, seule la voie d’abord est

des changements dans la flore bactérienne gastrique et duodénale

différente. Une conversion en laparotomie est toujours possible et

et peuvent augmenter le taux d’infection postopératoire  [14].

les complications infectieuses sont alors identiques [1].

S70

Antibioprophylaxie peropératoire pour la chirurgie viscérale et urologique en pédiatrie

Tableau II Antibioprophylaxie en chirurgie urologique infantile. Acte chirurgical

Produit

Posologie

Durée

– Jonction pyélo-urétérale ou vésico-urétérale – Néphrectomie partielle – Urétérectomie

Céfazoline

30 à 50 mg/kg préop (max 2 g)

Réinjection 25 mg/kg si > 4 h max 24 h

Si allergie : Gentamicine

5 mg/kg/j en 60 min préopératoire

Dose unique

– Lithiase urinaire (+/- voie endoscopique) Urétéro-cystographie rétrograde – Valves urétrales (> 1 mois) – Injection antireflux

Céfazoline

30 à 50 mg/kg préop (max 2 g)

Dose unique

5 mg/kg/j en 60 min préopératoire

Dose unique

– Urétroplasties (durée ≥ 1 h) – Prothèse testiculaire – Néphrostomie

Céfazoline

30 à 50 mg/kg préop (max 2 g)

Dose unique

Si allergie : Vancomycine

15 mg/kg préop en 60 min

Dose unique

30 à 50 mg/kg/j préop (max 2 g)

Ré-injection 25 mg/kg si > 4 h

– Entérocystoplastie – Génitoplastie – Appendico-vésicostomie

Si allergie : Gentamicine

Céfazoline

+ Métronidazole Si allergie : Gentamicine +  Métronidazole – Circoncision – Ectopies testiculaires – Néphrectomie totale (hors contexte infectieux) – Lithotripsie extracorporelle – Chirurgie scrotale – Urétroplastie simple (durée  48 heures en cas de traumatisme abdominal pénétrant n’est

[6]

pas recommandée. • Les patients en état de choc (hémorragique) nécessitent des doses

[7]

d’ABPC 2 à 3 fois plus élevées en raison de leur perfusion tissulaire inadéquate.

[8]

• Une couverture antifongique est conseillée seulement pour des patients immunodéprimés, des patients avec des infections intraabdominales récurrentes ou des patients à risque élevé.

[9]

• En cas de splénectomie  : soit celle-ci est réalisée en urgence et l’ABPC rejoint celle des autres organes éventuellement touchés (ex : polytraumatisé), soit elle est programmée et il n’y a pas lieu dans ce cas d’ABPC.

S72

[10]

Société française d’anesthésie et de réanimation. Antibioprophylaxis in surgery and interventional medicine (adult patients). Actualization 2010. Ann Fr Anesth Reanim 2011;30:168-90. Hedrick TL, Smith PW, Gazoni LM, et al. The appropriate use of antibiotics in surgery: a review of surgical infections. Curr Probl Surg 2007;44:635-75. Greif R, Akça O, Horn EP, et al. Supplemental perioperative oxygen to reduce the incidence of surgical-wound infection. N Engl J Med 2000;342:161-7. Belda FJ, Aguilera L, De la Asuncion JG, et al. Supplemental perioperative oxygen and the risk of surgical wound infection. A randomized controlled trial. JAMA 2005;294:2035-42. Dellinger EP. Increasing inspired oxygen to decrease surgical site infection: time to shift the quality improvement research paradigm. JAMA 2005;294:2091-2. Kurz A, Sessler DI, Lenhardt R. Perioperative normothermia to reduce the incidence of surgical-wound infection and shorten hospitalization. N Engl J Med 1996;334:1209-15. Melling AC, Ali B, Scott EM, et al. Effects of preoperative warming on the incidence of wound infection after clean surgery: a randomized controlled trial. Lancet 2001;358:876-80. Alphonso N, Anagnostopoulos PV, Scarpace S, et al. Perioperative antibiotic prophylaxis in paediatric cardiac surgery. Cardiol Young 2007;17:12-25. Kato Y, Shime N, Hashimoto S, et al. Effects of controlled perioperative antimicrobial prophylaxis on infectious outcomes in pediatric cardiac surgery. Crit Care Med 2007;35:1763-8. Haessler D, Reverdy ME, Neidecker J, et al. Antibiotic prophylaxis with cefazolin and gentamicin in cardiac surgery for children less than ten kilograms. J Cardiothorac Vasc Anesth 2003;17:221-5.

Antibioprophylaxie peropératoire pour la chirurgie viscérale et urologique en pédiatrie

[11] Vargas MR, Danton MH, Javaid SM, et al. Pharmacokinetics of intravenous flucloxacillin and amoxicillin in neonatal and infant cardiopulmonary by pass surgery. Eur J Cardiothorac Surg 2004;25:256-60. [12] Antimicrobial prophylaxis in pediatric surgical patients. The Redbook 2012:873-7. [13] Bratzler DW, Dellinger EP, Olsen KM, et al. Clinical practice guidelines for antimicrobial prophylaxis in surgery. Am J Health Syst Pharm 2013;70:195-283. [14] Dellinger EP, Gross PA, Barrett TL, et al. Quality standard for antimicrobial prophylaxis in surgical procedures. Infectious Diseases Society of America. Clin Infect Dis 1994;18:422-7.

[15] Gorbach SL. Antimicrobial prophylaxis for appendectomy and colorectal surgery. Rev Infect Dis 1991;13(Suppl. 10):S815-20. [16] Turnidge JD. Subcommittee on antimicrobial susceptibility testing of the Clinical and Laboratory Standards Institute. Cefazolin and enterobacteriaceae: rationale for revised susceptibility testing breakpoints. Clin Infect Dis 2011;52:917-24. [17] Wybo I, Pierard D, Verschraeegn I, et al. Third Belgian multicentre survey of antibiotic susceptibility of anaerobic bacteria. J Antimicrob Chemother 2007;59:132-9. [18] Moine P, Fish DN. Pharmacodynamic modelling of intravenous antibiotic prophylaxis in elective colorectal surgery. Int J Antimicrob Agents 2013;41:167-73.

S73

[Antibiotic prophylaxis in visceral and urologic pædiatric surgery].

Surgical site infections are the leading cause of perioperative morbidity and mortality as well as increased costs following surgery. Among preventive...
337KB Sizes 0 Downloads 0 Views